Des embouteillages à longueur de journée, des axes bloqués et une circulation au pas. C'est le quotidien de la ville de Constantine depuis la fermeture du pont de Sidi Rached qui était le principal lien entre les deux rives de la ville. Le plan d'urgence proposé par la commission de transport de la wilaya et la mairie a échoué et la réunion qui s'est tenue hier au siège de l'Hôtel de ville pour justement essayer de trouver des alternatives s'est transformé en véritable bazar. Aucune solution n'est envisagée en ce moment. C'est la conclusion à laquelle a abouti cette réunion. Après une première évaluation de l'application du plan d'urgence de la circulation urbaine au centre de la ville, il y a 10 jours, la commission a essayé d'apporter des correctifs aux premières mesures prises dans ce sens. La cellule communale d'organisation et de suivi s'est réunie une seconde fois hier au siège de l'APC, sous la présidence du P/APC, pour une seconde évaluation censée déterminer les priorités à appliquer pour assurer la fluidité de la circulation des véhicules et des piétons. Cependant, le plan d'action prévu sur deux mois, c'est-à-dire jusqu'à la réouverture du pont, porte sur l'organisation de la circulation piétonnière, l'aménagement de couloirs réservés aux véhicules qui vont effectuer des circuits réguliers entre la station Khemisti, le CHUC et Souk El Asser, au moyen de microbus, et enfin réduire les larges trottoirs de l'avenue Aouati Mostefa, et ce, afin d'aérer la circulation au niveau de cet axe d'entrée de la circulation dans le centre-ville. Aussi, la commission de transport et de la circulation de l'APC propose de délocaliser provisoirement la station de bus d'El Khroub, située juste à la sortie du pont de Sidi Rached, vers la station d'El Fedj. Trois options pour les particuliers Pour ce qui concerne les voitures particulières venant de cette direction, elles auront trois options : mettre en stationnement le véhicule dans le parking à étages de la rue Zaâmouche et prendre l'ascenseur Slimane Mellah. Ou bien prendre l'itinéraire Bab El Kantara, rue Tatache et La Casbah ou bien encore choisir l'autre accès au centre-ville par le boulevard de la Soummam, Djenane Ezzitoune, Bardo ou l'avenue Aouati Mostefa. Pour le cas de la station de taxis de la rue Chitour, située en plein centre-ville et desservant sept directions, quatre de ces dernières seront transférées à la station EPECO de Bardo, alors que les trois autres, c'est-à-dire Emir Abdelkader, Ziadia et Djebel Ouahche seront maintenues sur place. Selon M. Bouarroudj, chef de service transport de la mairie, «une fois les propositions retenues, nous entamerons un travail de sensibilisation qui visera la population, les transporteurs publics et les taxis. Pour ce faire, nous allons faire participer les membres des associations de quartier et, pourquoi pas, la presse aux réunions de la cellule de suivi. Nous espérons de la sorte bénéficier des idées et des propositions de la population et des médias pour sortir avec des solutions pratiques qui vont contribuer à résoudre les problèmes qui vont se poser en chemin», a-t-il estimé. En fin de réunion, aucune proposition n'a été faite et aucune solution n'a été trouvée. Constantine devra vivre au moins deux mois dans cette situation .