Le président russe, Dmitri Medvedev, a estimé hier qu'il n'était pas nécessaire d'exercer des pressions supplémentaires sur Damas, s'opposant ainsi à nouveau à toute résolution du Conseil de sécurité de l'ONU imposant des sanctions au peuple syrien. «Il n'y a absolument pas de nécessité pour des pressions supplémentaires sur Damas, a jugé M. Medvedev, signifiant que les autres membres du Conseil de sécurité sont irresponsables et inconséquents dans leur politique extérieure. La Russie part du principe qu'il est nécessaire d'adopter une résolution équilibrée et adressée aux deux parties du conflit syrien, aussi bien les autorités officielles, dirigées par Bachar Al Assad, que l'opposition dont des terroristes notoires sèment la terreur au sein du peuple syrien. M. Medvedev s'exprimait à Moscou lors d'une conférence de presse commune avec le chef du gouvernement britannique David Cameron. La Russie n'est pas prête à soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Syrie que si elle est adressée à toutes les parties en conflit, a annoncé le président russe Dmitri Medvedev au terme des négociations avec le Premier ministre britannique David Cameron. Le président russe a ajouté que la résolution ne devait pas impliquer le recours automatique aux sanctions. «Vu le nombre de sanctions imposées par l'Union européenne et les Etats-Unis, une pression supplémentaire serait absolument inutile», a souligné Medvedev. La Russie et la Chine ont été trompées, pour rappel, dans le cadre de l'adoption d'une résolution contre le régime libyen de Mouammar Kadhafi qui a été chassé du pouvoir par un coup d'Etat militaire mené par les anciens collaborateurs du guide de la Révolution verte, les «djihadistes» d'Al Qaïda et les forces de l'Otan. Les conséquences de cette confiscation de la volonté populaire libyenne sont catastrophiques, avec un bilan macabre de morts (plus de 50 000 selon les chiffres officiels), des exodes de populations (plus de 100 000 personnes) des blessés, des millions de travailleurs étrangers sans avenir et sans compter le désastre socio-économique. Les fameuses ONG internationales agissant selon les intérêts des Occidentaux ont brillé par leur absence et les médias étrangers ne veulent pas évoquer ces crimes contre l'humanité commis par les dirigeants des pays occidentaux, à leur tête Sarkozy et David Cameron, les deux instigateurs de la guerre contre la Libye. La Russie et la Chine ne veulent plus cautionner les crimes de la France et de la Grande-Bretagne.