La Russie a-t-elle tourné le dos à l'Iran ? Hier, le président Russe, Dmitri Medvedev, a déclaré qu'il espère que l'Iran « écoute la communauté internationale » sur son nucléaire, après l'annonce de l'ONU de préparer des nouvelles sanctions contre Téhéran. Medvedev, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, Angela Merkel, à Berlin, a déclaré : « La situation est la suivante : il existe un accord sur des sanctions. Nous espérons que les dirigeants iraniens écoutent la voix de la communauté internationale », a-t-il ajouté. « De telles manifestations d'irresponsabilité ne peuvent continuer. Il faut écouter ce que dit la communauté internationale », a martelé M. Medvedev. « C'est le seul moyen de résoudre les tâches les plus complexes », a-t-il estimé. Cette déclaration intervient après que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU se soient mis d'accord sur un nouveau projet de sanctions contre l'Iran, soupçonné de développer un programme nucléaire militaire. La Russie, qui était réticente, avec la Chine, quant à d'éventuelles sanctions, a fini par se rallier aux autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, a déclaré avant-hier que « le projet de résolution ne prévoyait aucune sanction paralysante » à l'encontre de l'Iran. « Le projet actuel se concentre sur les objectifs de non-prolifération et prend en compte au maximum les intérêts économiques de la Russie et de la Chine », a-t-il affirmé.