L'approche de la tenue de la prochaine tripartite annoncée pour fin septembre en cours est une autre occasion saisie par les organisations patronales pour préparer ce rendez-vous et exposer leurs préoccupations. Le caractère social attribué à cette rencontre n'a pas été un argument dissuasif pour le patronat algérien qui compte remettre sur la table des dossiers ayant trait à l'environnement économique national. La Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) compte réunir son conseil national le 17 septembre. Cette réunion sera consacrée à l'évaluation de l'application des conclusions de la précédente tripartite tenue le 28 mai. Dans un communiqué rendu public hier, la Cipa a dressé un tableau noir sur la situation économique estimant que ce secteur traverse une phase critique. La confédération évoque des craintes exprimées par les opérateurs et déplore «l'absence de solutions et d'une stratégie réelle». Selon la Cipa, la tenue du conseil national intervient dans un contexte marqué par une succession de problèmes et de crise vécus par les opérateurs et de sa profonde «conscience des responsabilités qu'elle assume et des inquiétudes affichées par l'ensemble des opérateurs économiques de son organisation qui font face aux nombreux problèmes qui s'accumulent et bloquent l'outil de production national depuis plusieurs décennies, en l'absence de solutions et de stratégies réelles pour sauver les entreprises créatrices de richesse et d'emplois». A propos de l'ordre du jour de cette rencontre, la Cipa précise qu'elle «débattra et analysera la situation découlant de la dernière tripartite, permettra aux opérateurs de se concerter autour des griefs de ses opérateurs et préparera ainsi les propositions liées au développement économique et social de l'entreprise, la sauvegarde de l'outil de production et de la relation avec les institutions financières. La réunion fera le point sur les réformes économiques introduites depuis 1999», lit-on dans ce communiqué. La Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) a tenu, il y a quelques jours, un conclave de deux jours à Guelma. Cette rencontre a été marquée par la présence d'une centaine d'entreprises ayant adhéré à cette organisation patronale. Plusieurs sujets relatifs à la situation de la sphère économique, l'impact des décisions gouvernementales et l'avancée de l'application des réformes ont été abordés lors de ce rendez-vous. A noter que les organisations patronales ayant participé à la tripartite du mois de mai passé ont pris part dans les sept commissions de travail installées à l'issue de cette rencontre pour formuler des propositions sur les sujets abordés lors de ce rendez-vous. Outre les décisions incluses dans la loi de finances complémentaire, les autres ateliers ont finalisé leurs rapports et les ont remis aux parties concernées. Les opérateurs ont affirmé que le dossier relatif au rééchelonnement de la dette des entreprises privées victimes des affres de la décennie noire et des différentes dévaluations du dinar ainsi que celui traitant de la relation des opérateurs avec les banques n'ont pas connu une avancée considérable et n'ont pas vu une implication directe des opérateurs.