Placé sous le thème «La réhabilitation et le développement de l'exportation des fruits et légumes en Algérie», le 1er Salon international de fruits et légumes «Siafel Algérie» se tiendra, à Biskra, du 28 au 30 novembre prochain. Dans l'optique d'attirer un plus grand nombre d'exposant locaux (producteurs, distributeurs, importateurs..) l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) a organisé, hier, une conférence de presse en son siège à Alger. Yahia Zane, directeur du salon, a mis en exergue l'importance de cette manifestation qui sera en premier lieu «une vitrine des différentes techniques innovantes dans le secteur de l'agriculture, de la transformation des produits agricoles, d'inputs et d'équipements spécialisés». En second lieu, une occasion qui permettra un échange de savoir et d'expérience. Dans ce cadre, plusieurs conférences et journées techniques sont programmées en parallèle, apportant des réponses quant aux nouvelles tendances des différents marchés et des opportunités d'affaires. Vu l'importance de cet évènement d'envergure, Algex y sera présente pour accompagner et encadrer les exposants et informer les visiteurs sur les capacités de l'économie algérienne et de son commerce extérieur et les potentialités qu'elle recèle. Intervenant à la rencontre, Yahia Zane, expert et consultant, a axé sur ce dernier point, en affirmant que l'Algérie a d'énormes potentialités, lui permettant d'être au premier rang des exportateurs des fruits, légumes et des produits agro-alimentaires. De son avis, plusieurs contraintes entravent cette tendance, notamment l'insuffisance des dispositifs d'appui aux producteurs et l'accès au financement, ainsi que la faiblesse de l'organisation de certaines filières, qui est à l'origine de la perte de 40% de la production nationale. Plus explicite, il souligne que certains produits agricoles périssables sont mal préservés. Ces produits doivent être destinés aux firmes agro-alimentaires, malheureusement non développées chez nous, contrairement à nos voisins (Tunisie, Maroc, Egypte). L'Algérie enregistre des reculs depuis l'Indépendance Selon le bilan exploité par l'expert, chiffres à l'appui, l'Algérie ne cesse d'enregistrer des reculs depuis l'Indépendance. Il a affirmé qu'en termes de dattes et agrumes, l'Algérie était classée parmi les premiers exportateurs, avant l'Indépendance, alors qu'en 2010, les exportations nationales, hors hydrocarbures, atteignent à peine 1 à 2%. Selon des chiffres récents rendus publics par l'Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), le déficit de notre pays en fruit et légumes est de l'ordre de 40%. Cette insuffisance est à l'origine des ruptures cycliques de stocks enregistrés et de la hausse des prix de certains produits, et ce, malgré les diversités agro-écologique de notre pays. M. Zane a énuméré, par ailleurs, les contraintes d'exportations, entre autres, les lois protectionnistes adoptées par les pays étrangers comme l'Europe (taxe, contingents, prix de référence et absence de précaution dans la manipulation et de la manutention des colis. Il appelle, à cet effet, à relancer et redynamiser le programme de développement et de production en Algérie.