Une délégation du Conseil de la Fédération, chambre haute du Parlement russe, se rendra en Syrie pour s'entretenir avec les autorités et l'opposition syriennes, selon une source officielle citée par les médias. La délégation, conduite par le vice-président du Conseil de la Fédération Ilyas Umakhanov, doit s'entretenir avec les autorités et l'opposition syriennes pour avoir une meilleure compréhension sur la situation en Syrie, a affirmé la même source. Moscou a dit à plusieurs reprises qu'elle n'accepte pas que la situation en Syrie suive le chemin de la Libye. La Russie a appelé toutes les parties syriennes à s'abstenir de tout acte de violence pour éviter une intervention militaire étrangère. De leur côté, des opposants au régime semblent avoir la ferme intention de s'organiser politiquement. Plusieurs instances ont, en effet, récemment été annoncées, semant ainsi une certaine pagaille. Alors qu'une réunion d'opposants de «l'Instance de coordination nationale» est prévue pour hier, une discussion doit également se tenir entre le président américain Barack Obama et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan mardi à New-York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Face à la multiplication des réunions abordant le thème de la révolte en Syrie, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté la communauté internationale à agir de manière «cohérente». Par ailleurs, la France a noué cette semaine le dialogue avec l'opposition et maintient ainsi la pression sur le régime de Bachar el-Assad, selon son ministère des Affaires étrangères. Réunis à Istanbul, des opposants syriens ont présenté une liste de 140 membres de leur «conseil national» (CNS). Un autre mouvement d'opposition syrien doit se réunir ce week-end à Paris. Des représentants du CNS devraient être présents. La communauté internationale condamne de manière quasi unanime la répression orchestrée par Damas, mais déplore l'absence d'interlocuteurs dans l'opposition. Dans sa démarche, la France fait pression pour obtenir une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant une répression brutale qui a fait plus de 2 500 morts, mais se heurte à l'opposition de la Chine et de la Russie, membres permanents.