Les Jeux africains, un évènement continental, aussi appelés les Jeux panafricains, sont une manifestation multisports disputée tous les quatre ans à l'échelle du continent africain. La première édition s'est tenue en 1965 à Brazzaville. Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques, en avait proposé l'idée, mais elle était restée lettre morte, jusqu'à l'indépendance, dans les années soixante. Prenant le relais des Jeux de l'Amitié, ayant impliqué les pays francophones à Tananarive en 1960, puis en Côte-d'Ivoire (1961) et au Sénégal (1963), les premiers jeux sont organisés à Brazzaville en 1965 et immédiatement reconnus par le Comité international olympique. Seulement, depuis quelques années, plusieurs responsables sportifs africains ne semblent point leur donner ce cachet et cette dimension qui lui étaient propres, avant-même leur création en 1965. La 10e édition que la ville de Maputo (Mozambique) a accueillie du 3 au 18 septembre 2011, vient de prouver que cet évènement et au fil des années ne fait que s'effriter à tout points de vue. Que peut-on dire de ces 10e jeux si ce n'est qu'ils ont été pour bon nombre de sportifs et de responsables présents, les moins crédibles sur le plan organisationnel. Mais avant cela, il est plutôt utile de rappeler que plusieurs disciplines prévues pour cette édition ont tout simplement été extirpées du programme des compétitions, où l'on compte désormais plusieurs sports pour lesquels le pays organisateur, semble-t-il, ne disposait point de leurs infrastructures respectives. Il s'agit de l'escrime, de l'haltérophilie, du sport équestre, de l'aviron, de la lutte, de la gymnastique, du water-polo, du plongeon, ce qui a mis leurs responsables techniques dans une mauvaise posture, une cassure selon eux, du fait qu'il n'y est point de compétitions pour ponctuer leur préparation. Aussi, il faut préciser que cela n'a aussi point été fameux en matière de matériel électronique puisque des tableaux d'affichage et de tout appareillage de contrôle étaient absents des étals des différentes infrastructures au Mozambique. Quelle tournure prendra donc cette manifestation continentale avec la disparition de plusieurs disciplines et programmes ou encore une organisation qui laisse à désirer ? Cela n'est pas fait pour arranger les choses pour des athlètes africains à la recherche de meilleures conditions pour améliorer leurs performances, au moment où les Européens et autres Américains avec la présence d'infrastructures modernes et de matériel ultrasophistiqué, en sont presque arrivés à régler leurs records en temps voulu dans des épreuves de natation, d'athlétisme ou encore en sport-co et de combats lesquels peuvent également décider d'une victoire ou d'une meilleure performance. Le niveau des Occidentaux ne fait que croître et est tellement relevé, à tel point de devenir les plus forts dans la majorité des disciplines. En tout état de cause, les Jeux africains que les instances supérieures internationales trouvent une certaine lourdeur à les reconnaître, semblent au fil des années perdre de leur crédibilité, une idée qui n'arrange guère leur avenir, ces jeux restent désormais un tournant décisif pour la préparation des Jeux olympiques.