Au lendemain de la réunion pour adoption par le Conseil des ministres des nouveaux textes de loi faisant place aux réformes politiques, des partis ont exprimé un avis «favorable» aux projets de lois initiées par le président Abdelaziz Bouteflika, alors que d'autres formations ont émis des réserves. Comme il a été annoncé par le Premier ministre, à l'ouverture de la session d'automne du Parlement, le gouvernement a donné lundi dernier son feu vert à l'ouverture de l'audiovisuel qui s'inscrira comme dernière retouche dans le cadre de cette batterie de réformes politiques. Ainsi, depuis l'annonce des projets de lois qui s'inscrivent dans le cadre de ces réformes, plusieurs partis multiplient leurs sorties sur le terrain pour exprimer leurs avis sur le contenu de ces textes qui seront débattus par les députés dans les prochains jours. Il s'agit notamment des projets de lois portant sur l'incompatibilité avec le mandat parlementaire, l'élargissement de la représentation des femmes dans les Assemblées élues et le projet de loi relatif au régime électoral, la loi sur les partis et les associations et le code de l'information. Le Rassemblement national démocratique (RND), lors d'une journée parlementaire organisée au niveau du siège national du parti ce samedi, a réitéré son entière satisfaction sur les projets de loi pour les réformes. C'était une occasion pour le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, d'appeler ses députés à une participation effective à l'examen et au soutien des projets de lois qui seront soumis au Parlement. Dans la foulée, le Front de libération nationale (FLN), estime que le contenu de ces projets de lois devrait contribuer davantage au renforcement de la démocratie, à l'élargissement des libertés, à l'amélioration de la gestion des entreprises et à leur adaptation aux évolutions dictées par la mondialisation, et à quelques jours de l'université d'été du parti qui se tient les 29 et 30 septembre à Zéralda, il est fort légitime de s'attendre à une décision du parti de Belkhadem sur une batterie de mesures dans le cadre de l'accompagnement des réformes initiées par le président de la république. Des mécontentements… mais ! Alors que le mouvement de la société pour la paix s'est distingué des autres formations de l'alliance, en proposant d'autres points pour compléter le contenu de ces projets, à savoir l'association d'un plus grand nombre de magistrats au contrôle des élections et l'adoption de dispositions mettant un terme à l'intervention de l'administration dans les processus des élections. «Le problème qui se pose effectivement était celui de la non-application des lois», a déclaré pour sa part, Fateh Rebai, en sa qualité de président du parti islamiste Enahda. Alors que le président du Front national algérien (FNA) Moussa Touati a déclaré que l'Assemblée nationale, à laquelle seront soumis ces projets de lois, n'est pas légitime et par ceci n'est pas habilitée à consacrer les réformes à venir. «Elle est responsable de la crise juridique du pays et n'est, par conséquent, pas habilitée à examiner ou à adopter de nouvelles lois», dira Moussa Touati. Pour sa part, le mouvement El Islah qui a organisé son université d'été à Cherchell, les 15, 16 et 17 septembre, a axé sur «les contours des réformes politiques en cours», précise un communiqué du parti parvenu à notre rédaction. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que la formation de Hamlaoui Akouchi n'a pas pour autant clarifié sa position vis-à-vis des réformes. C'est ce que nous avons ressenti tout au moins à travers le communiqué du parti, qui a plus insisté sur le cadre organisationnel du parti. A la fin, le Parti des travailleurs estime que les nouveaux textes ne répondent pas aux aspirations du peuple algérien, comme il a été précisé par la SG du parti, lors d'une conférence de presse ce samedi.