Plusieurs dizaines de citoyens des différents villages de la daïra de Bouzguène, environ 70 km à l'est du chef-lieu de Tizi Ouzou, ont procédé, hier, dans une action de protestation à la fermeture de pas moins de quatre institutions de l'Etat, a-t-on appris de sources locales. Les sièges de l'APC, la daïra, l'Algérienne des eaux (ADE), ainsi que celui de la Sonelgaz ont été pris d'assaut depuis les premières heures de la matinée, avant que les protestataires ne procèdent à leur fermeture, empêchant les travailleurs de rejoindre leurs postes de travail. Les habitants des villages Aït El Karne, Aït Saïd, Ibouyisfene et Ibekarène dénoncent par cette action, les conditions de vie lamentables dans lesquelles se trouvent leurs hameaux. Dégradation des routes, coupures récurrentes d'électricité, manque d'infrastructures de loisirs pour les jeunes, ajouté à cela, le manque accru d'eau potable. Une situation des plus misérables qui ne permet pas selon eux «de vivre dans la dignité». «On a été trop délaissés par les autorités locales de la région, à qui nous nous sommes adressés à plusieurs reprises, mais en vain», nous dira un quinquagénaire. Et d'enchaîner : «On aurait aimé ne pas arriver à ce genre d'action, mais il paraît que c'est le seul moyen pour faire bouger les choses.» À signaler que des responsables locaux ont approché les protestataires afin de les dissuader à poursuivre l'action, tout en leur expliquant que pour le bitumage des routes, des entreprises sont déjà désignées, mais ces derniers n'ont pas pris les déclarations des élus au sérieux. Ils attendent du concret. En cas de non prise en charges des revendications, dit-on, dans les meilleurs délais, les villageois n'excluent pas un retour à la charge dans les prochains jours.
