Les habitants du village Imezgharen, relevant de la commune de Frikat, environ 45 km au sud de la ville de Tizi Ouzou, ne décolèrent pas. Hier, aux premières heures de la matinée, ils sont revenus à la charge pour la troisième fois de suite, pour dénoncer la pénurie d'eau potable qui perdure depuis des mois au niveau de leur bourg. Des dizaines de villageois ont procédé à la fermeture du siège de la daïra de Draa El Mizan, apprend-on auprès de sources locales. Rappelant que dimanche dernier, les membres du comité du même village, ont fermé dans une première action le siège de l'Algérienne des eaux (ADE), sise dans la daïra de Draâ-El-Mizan d'où dépend administrativement la commune de Frikat. Ainsi, un sit-in a été improvisé le même jour au niveau de cette structure pour demander aux responsables locaux l'alimentation en eau potable et leur rappeler leurs promesses faites auparavant. «Plusieurs jours d'attente sans que les responsables ne viennent à bout du problème», estiment-ils, ont poussé les villageois à sortir de leur mutisme. Suite à l'action, le chef de daïra ainsi que le chef divisionnaire de l'ADE ont fini par recevoir une délégation des protestataires. Un accord a été trouvé entre les deux parties, le village sera alimenté trois jours par semaine, à savoir samedi, mardi et mercredi. Le lendemain, les mêmes villageois ont, une fois de plus, occupé le siège de l'ADE, mais cette fois-ci pour réclamer l'achèvement du projet AEP, lancé depuis plus de deux mois, mais qui n'est selon eux «que de la poudre aux yeux». Voilà que pour le troisième jour de suite (hier, ndlr), les protestataires reviennent à la charge et maintiennent la pression pour que leurs revendications soient enfin prises en charge. Infatigables que sont les villageois, ils comptent maintenir la cadence de leur mouvement «jusqu'à ce que l'eau coule de nos robinets», disent-ils.