Les employés de l'APC de Sidi M'hamed ont une fois de plus organisé un rassemblement devant le siège de leur municipalité pour exiger la reconnaissance de leur section syndicale et la réintégration des sept représentants de la section syndicale affiliée au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), licenciés «arbitrairement». Les rangs des manifestants ont été renforcés, hier, par les représentants de plusieurs autres sections syndicales de différents secteurs, notamment la section syndicale de l'Ecole nationale des travaux publics (ENTP), celle du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et des sections syndicales communales venues de différentes wilayas pour soutenir les contestataires «malmenés». Des banderoles et des pancartes ont été brandies pour exprimer le ras-le-bol vis-à-vis de la politique adoptée par le président de l'APC, en l'occurrence Mokhtar Bourouina, et où on pouvait lire : «la liberté syndicale est un droit garanti par la constitution», «Non à la hogra». Contacté par le Temps d'Algérie, Réda Mechri, secrétaire général du bureau syndical, a dénoncé les «agissements arbitraires» et la politique d'«intimidation» appliquée par M. Bourouina qui vient de licencier deux autres travailleurs pour avoir participé à la contestation syndicale. «Le P/APC cherche à semer la frayeur au sein de la corporation pour qu'ils ne rejoignent pas le mouvement», regrette Réda Mechri, qui affirme que la liste des personnes suspendues risque de s'allonger. Cependant, affirme la même source, «parmi les cinq employés ayant été suspendus au préalable, deux ont été réintégrés à leurs postes après avoir déposé leur démission du bureau syndical SNAPAP. Il a indiqué, par ailleurs, qu'une cinquantaine de protestataires ont été destinataires de questionnaires, exigeant des explications par rapport à leur «abandon de poste». Mourad Tchico, membre du bureau du Snapap, présent au rassemblement, a estimé que le P/APC a réussi à démobiliser la contestation en optant pour la suspension de plusieurs employés ayant demandé une certaine liberté syndicale et a tenu à réitérer son engagement à soutenir les contestataires jusqu'à satisfaction de leurs droits. Il a rappelé également que la loi 90-14 est très claire dans ce cadre, où il est précisé que la liberté syndicale est un droit. Les sections syndicales communales comptent tenir un rassemblement chaque mercredi devant le siège de l'APC jusqu'à aboutissement de leurs revendications.