C'est ce qu'a annoncé hier le CNT après plusieurs jours de divergences, et alors qu'un assaut a été lancé à Syrte, bastion pro-Kadhafi. Le gouvernement transitoire libyen sera annoncé «la semaine prochaine», a déclaré hier le président du Conseil national de transition (CNT) Moustapha Abdeljalil, lors d'une conférence de presse à Benghazi. Celui-ci reconnaît que des «divergences de points de vue» entre les membres du CNT et du bureau exécutif ont retardé cette annonce. Le Conseil national de transition (CNT) libyen tient samedi à Benghazi une réunion qualifiée de «déterminante» sur la composition du gouvernement de transition, dont l'annonce avait été reportée sine die en raison de désaccords internes. Mercredi à New York, le numéro deux du CNT et chef de l'exécutif, Mahmoud Jibril, avait affirmé que la Libye serait dotée d'un gouvernement «dans une semaine à dix jours maximum». Il avait également précisé qu'un accord avait été trouvé sur l'attribution de «nombreux portefeuilles» et que des femmes et des jeunes auraient la priorité pour des postes de vice-ministres. La composition du gouvernement de transition devait être annoncée le 18 septembre, mais cette annonce avait été reportée sine die. Reconnu par l'ONU comme représentant du peuple libyen, le CNT a annoncé début septembre qu'il comptait diriger le pays jusqu'à l'élection au bout de huit mois d'une Assemblée constituante, avant des élections générales un an plus tard. Ce calendrier ne débutera cependant qu'après l'annonce de la libération de tout le pays, ce qui n'est pas encore le cas en raison de la résistance farouche de certains partisans de Mouammar Kadhafi, en particulier à Bani Walid et à Syrte.