Les téléspectateurs qui ont vu hier et dimanche les images sur la chaîne qatarie El Jazeera des «restes de centaines de prisonniers retrouvés à Tripoli» étaient surpris. La chaîne de l'émir du Qatar a diffusé des images sur un vaste terrain et avec des témoignages de femmes voilées implorant la perte de leurs enfants ! Beaucoup ont remarqué que les os montrés n'étaient pas ceux des restes humains, mais plutôt ceux des animaux. Il n'y pas eu de fouille, ni moins des analyses pour prouver que l'endroit était réellement un charnier, selon les interventions des nouveaux responsables libyens. Autre incohérence de taille, les chiffres donnés par la presse sur le nombre de prisonniers qui auraient été exécutés par l'ancien régime de Kadhafi. Certains médias ont communiqué le nombre de 1270, d'autres 1700, alors que certains ont porté le chiffre à 2000 prisonniers tués. Pour les nouvelles autorités libyennes, «ces restes des détenus exécutés en 1996 dans la prison d'Abou Salim à Tripoli est l'une des principales causes de la révolte contre le régime mi-février» ! Tous ces ingrédients nous poussent réellement à nous interroger s'il ne s'agit pas encore d'intox à des fins inavouées ?