L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) est "porteuse" des revendications salariales et des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs, a indiqué jeudi à Alger le secrétaire général de la centrale syndicale. Intervenant à l'ouverture des travaux de la 14ème tripartite, M. Abdelmadjid Sidi Said a souligné que les revendications salariales et les préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs sont "le point nodal de la mission syndicale" de l'UGTA. Il a ajouté que son organisation participe aussi à la rencontre pour soutenir les entreprises nationales "afin de les prémunir de la concurrence déloyale et destructrice des règles économiques et de ses effets sur les questions sociales". "Le principal impératif (...) pour l'entreprise, est que l'emploi soit au centre de son développement, c'est notre intime conviction", a-t-il dit. Il a également fait part de sa conviction que le progrès économique de l'entreprise a une "incidence certaine" sur le progrès social des travailleurs. M. Sidi Said a, à cet effet, rappelé que son organisation a mis la valorisation, la promotion et la performance des entreprises ainsi que la production nationale "au cœur de la problématique de la relance économique". Il a relevé, à cet égard, l'importance de "stimuler toutes les initiatives, toutes les volontés et toutes les compétences pour impulser une réelle dynamique aux potentialités productives nationales publiques et privées". M. Sidi Said a affirmé, par ailleurs, que la "bataille commune" du gouvernement et de l'UGTA contre le "spectre" de l'informel" doit être une "action continue et permanente". Abordant la production nationale, M. Sidi Said a martelé que son organisation a "le droit et le devoir" de défendre l'outil national industriel et sa production, d'engager des mesures pour reconstruire le tissu industriel algérien, notamment par le truchement des PME-PMI, mais, aussi, le devoir d'inciter les citoyens à consommer algérien. "Un dinar de moins dans l'import import, c'est un dinar de plus dans l'économie nationale", a-t-il dit. M. Sidi Said a noté que même si la relance de l'économie et son développement "occupe l'attention" de la tripartite, les autres aspects de la vie sociale et du pouvoir d'achat sont des "préoccupations partagés". Le syndicaliste a regretté que les efforts de l'Etat en matière d'augmentation des salaires de tous les secteurs d'activités qui ont permis une "certaine amélioration" du pouvoir d'achat, "tombent, malheureusement, sous la pratique des spéculations qui rongent le pouvoir d'achat". "La présente tripartite doit effectivement apporter sa contribution à l'effet d'améliorer le pouvoir d'achat du monde du travail, des travailleurs, des retraités et de leurs familles", a-t-il insisté. M. Sidi Said a rappelé que l'UGTA a fait depuis deux décennies du dialogue social un "vecteur essentiel" de toutes ses démarches. Il a également estimé que la tripartite a permis, dès sa mise en œuvre, de "faire face aux périodes marquées d'incertitudes les plus pénibles et d'apporter des solutions aux multiples situations économiques et sociales (...)". M. Sidi Said a, enfin, renouvelé l'attachement de l'UGTA à un "dialogue fécond qui puisse rassurer le monde du travail et lui donner espoir pour un avenir de prospérité, et qui puisse également être un pilier de la stabilité sociale". "Le dialogue social dans toutes ses dimensions est intégré dans les activités cardinales de l'UGTA et sa force réside dans sa capacité d'apporter des solutions aux multiples préoccupations des travailleurs en privilégiant cette pratique civilisationnelle à celle du rapport de force", a-t-il conclu.