Dans le cadre d'une enquête sur la bonne gouvernance menée par le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (CENEAP) pour le compte du CNES, deux consultants de cet organisme, M.Halfaoui A. et M.Chouaki ont rencontré, jeudi dernier au niveau du siège de la wilaya de Aïn Defla, les membres de la société civile, les représentants locaux des médias ainsi que les membres de l'exécutif. Ces rencontres axées sur des questionnaires bien précis pour l'élaboration d'une banque de données ont pour objectifs l'évaluation de la démocratie participative, l'évaluation des attentes de la population et ses contraintes et enfin des propositions de solutions pour améliorer la gouvernance locale, du fait que les collectivités locales sont les plus proches des citoyens. En répondant aux questions des consultants, les citoyens n'ont pas hésité à dénoncer la bureaucratie, la corruption, le laxisme et l'indifférence des responsables, élus ou cadres de l'administration publique face aux problèmes rencontrés par le citoyen dans son quotidien. «Des promesses vaines, des fuites en avant, des refus inexpliqués, un manque d'orientation, le favoritisme, des droits occultés et le manque de suivi des programmes politiques», résume un représentant de la société civile sont les problèmes auxquels est confronté le citoyen. Le «faux» est également dénoncé du fait que la société civile n'est pas librement organisée. «Pratiquement tout le mouvement associatif dépendant financièrement des aides publiques caresse l'administration dans le sens du poil pour assurer sa survie», dit le président d'une association culturelle. «Dans la réalité et malgré l'arsenal de textes juridiques existants, l'écart entre l'administration et l'administré se creuse de jour en jour», indique un représentant local de la presse. «Pour qu'il y ait bonne gouvernance, il suffirait de gagner la confiance du citoyen», conclut un maire des années 80.