Avec deux décennies et demi au CENEAP (centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement) comme capital actif, Nadia Attout est toujours comme à ses débuts, satisfaite par son activité qui, dit-elle, l'enthousiasme comme aux premiers jours. En fait la jeune femme signale : « C'est en classes de terminales, filière philo, avec un prof des plus déterminant en la matière, que j'ai pris la décision de suivre des études en sociologie. Alors j'étais attirée par tout ce qui touche à la population, fléaux sociaux et autres adversités implantées dans la société algérienne. La lecture des medias y a contribué grandement à mon choix pour cette science qui cherche à comprendre l'impact du social sur les comportements humains». Après l'enseignement secondaire au Lycée Omar Racim et l'obtention du bac, Nadia Attout franchit le seuil de l'université. Trois ans d'études, une thèse et la voilà au cœur du CENEAP. Les études sur le terrain elle en a plusieurs à son actif, seule ou en groupe. Elle a participé entre autres aux enquêtes correspondant aux droits de la femme, sur la pauvreté, sur les attentes de la jeunesse algérienne. Actuellement, ce sont les études sur le développement local des communes qui prime. Pour le moment Nadia Attout est prise par des recherches au niveau de la wilaya de Batna toujours dans le cadre du développement local durable. Un concept de la société moderne qui reconsidère la croissance économique en prenant en compte les aspects environnementaux, culturels et sociaux. La sociologue précise : «on peut travailler sur plusieurs recherches à la fois mais aller sur le terrain reste primordial pour nos investigations» Les déplacements ? Nadia Attout confie que dans le cadre du travail au CENEAP «on sillonne toutes les wilayas. C'est enrichissant du point de vue contact humain et rencontres». Les femmes au CENEAP ? «Nous ne sommes pas nombreuses, trois cadres dans la recherche seulement». Peu féminisé le CENEAP ? Est-ce parce que les jeunes filles sur le campus ne sont pas attirées par cette science des comportements sociaux, ou bien par ignorance de cette profession…