Au terme des plaidoiries développées par les avocats des parties en conflit, la magistrate a prononcé le renvoi de cette affaire en délibération. C'est dans une salle comble que les magistrats ont examiné les tenants et les aboutissants de cette affaire dont les faits se sont déroulés au sein de la résidence d'Etat du Club des pins. L'avocate du principal accusé, Hamid Melzi, directeur de la résidence, a tenté d'apporter des arguments juridiques pour prouver l'aspect caduc inhérent aux chefs d'inculpation de violation de domicile retenue contre son client. Dans sa plaidoirie, l'avocate de M. Melzi s'est évertuée à expliquer la citation directe en évoquant l'article 337 du code de procédure qui stipule que «dans 5 cas précis, la justice peut sommer mon client à une citation directe», précisant : «Pour le cas de mon client, il ne répond à aucun des 5 cas cités par le code de procédure judiciaire.» Abondant dans le jargon jurisprudentiel, cette dernière citant l'inculpation de violation de domicile pour lequel son client est poursuivi, indique : «Mon client, qui est à la tête d'une Epic, a utilisé les clefs pour accéder à l'intérieur du logement pour stopper une fuite de gaz» et qu'il «possède le double des clés de toutes les habitations de la résidence.» L'avocat a déployé bien des efforts et fait référence à tous les arguments et textes de lois pour «faire entendre à la justice que M. Melzi voulait faire une bonne action et non entreprendre une tout autre action malveillante». Pour sa part, un des avocats d'une victime, en l'occurrence B. Mohamed, a mis en relief «l'interdiction injuste infligée à son client, auquel il est interdit d'accéder à son logement alors qu'il paye toutes ses redevances». Après avoir mis en valeur le préjudice subi par son client, l'avocat «exigea le versement de 3 millions DA, en guise de dommages et intérêts. Après l'audition des uns et des autres, la présidente de l'audience renvoya cette affaire en délibération, indiquant que «le verdict final sera rendu la semaine prochaine». Il est à rappeler que le directeur de la résidence d'Etat a été sommé (jugement en référé du 12 mai) par le même tribunal à rétablir le courant aux résidents du Club des pins, relevant des services du Premier ministère, sous peine d'une amende de 3000 DA par jour.