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«Agréer les nouveaux partis pour consacrer les réformes du président de la République» Mohamed Zerrouki, président du Front national pour les libertés :
Réagissant aux échos d'une éventuelle législative sans les nouveaux partis politiques, le président du Front national pour les libertés (FNL), Mohamed Zerrouki, n'a pas caché son désappointement : «Un vote avec le paysage politique actuel veut tout simplement dire que les orientations du président de la République ont été ignorées. Que vaudront les réformes avec une classe politique dont les mœurs et le comportement justifient justement une profonde refonte du système politique ?» Le président du FNL, un homme très au fait de la chose politique en Algérie pour avoir longtemps milité dans des formations politiques et pour avoir été vice-président de la commission politique de surveillance des élections présidentielles de 1999, jette un regard critique sur le projet de loi portant création de nouvelles formations politiques. «Le nouveau texte n'est pas liberticide comme tentent de le présenter certains. Il porte des allégements de certaines dispositions qui freinaient par le passé le fonctionnement des partis politiques naissants. La représentation d'un parti politique en formation à travers le pays est réduite du tiers au quart. C'est une avancée qui permet aux nouvelles formations de choisir des représentants, militants convaincus au lieu de désigner des opportunistes. Cela permettra une moralisation de la vie politique», fera-t-il remarquer. Définissant le FNL comme un parti d'opposition mais attaché aux constantes nationales, il ne manquera pas de souligner que cette nouvelle formation militera pour un Etat juste, social, égalitaire, qui accordera leur chance aux compétences. Abordant le projet de loi portant code électoral, il fera remarquer que les rédacteurs de la mouture ont pris en considération les propositions des personnalités politiques reçues par la commission Bensalah. «La suppression de mandats de délégation pour représenter les partis en course réduira considérablement la corruption qui accompagne souvent les élections, un rendez-vous capital pour l'avenir du pays. Avec le nouveau texte, ce sera la fin du règne de la «chkara» (corruption) qui était un système de fonctionnement de certaines formations. Cette nouvelle disposition a été proposée dans la synthèse de la commission politique de surveillance des élections présidentielles de 1999. Ce sont certes de petites avancées mais qui seront significatives car elles permettront l‘éradication de plusieurs fléaux qui caractérisaient le fonctionnement de plusieurs partis politiques», fera-t-il remarquer. Abordant le système électoral, il notera que son parti qui accorde un grand intérêt à la femme et à la jeunesse présentera des listes qui seront représentatives de toutes les couches de la société. «Nous ne voulons pas d'un élu bardé de diplômes mais qui n'est mû que par ses propres intérêts. Nous présenterons des candidats qui seront convaincus par les idéaux et les fondements de notre parti». Dans ce cadre, il proposera le recours à des listes électorales uninominales. «Le système actuel a montré ses limites et gangrené la société politique. Le système des listes ne permet pas l'émergence d'assemblées réellement élues par le peuple. Il faudra aller vers un système qui est usité dans le monde et qui consiste à soumettre au suffrage populaire un candidat qui défendra les chances de son parti. Et si pour ce faire il faudra aller vers des primaires, pourquoi pas». «Les députés issus de l'actuel système sont coupés des réalités de leurs électeurs. Combiens sont ceux qui ont ouvert des permanences dans leurs wilayas? Peu, alors que légalement, ils sont tenus de le faire. Ce système a favorisé la corruption de la classe politique et d'est dommage». Il ne manquera pas à cette occasion de rappeler que le FNL est un parti qui remplit toutes les conditions légales prévues par la nouvelle loi sur les partis politiques. Nous avons cinq femmes, membres fondateurs, et nous sommes représentés au niveau de près de 24 wilayas alors que le texte exige le tiers des wilayas. Nous remplissons toutes les conditions et nous attendons notre agrément pour apporter notre contribution à la vie politique du pays. Le ministère de l'Intérieur doit tout mettre en œuvre pour permettre aux nouvelles formations d'activer, cela ne fera que mettre en branle le processus de réformes politiques promises par le chef de l'Etat», dira-t-il.