Les formations politiques favorables aux réformes ont déjà mis en branle leur plan d'action. A une journée du début des consultations sur les réformes politiques prévues demain, la classe politique nationale affiche des positions opposées. Les formations politiques favorables aux réformes ont déjà mis en branle leur plan d'action. Diverses activités politiques ont été mises en place par les différents partis. Le Front de libération nationale (FLN), a procédé à l'installation de cinq groupes de travail. Le plus vieux parti algérien outre les cadres du parti, a impliqué des professeurs et des spécialistes en jurisprudence constitutionnelle, pour élaborer ses propositions à ce sujet. Son frère-ennemi au sein de l'Alliance présidentielle, le Rassemblement national démocratique, ne formule quant à lui aucune réserve. Pour le parti de Ahmed Ouyahia, les réformes annoncées répondent aux attentes de la majeure partie de la classe politique. Ces deux partis ont eu déjà des discussions avec M.Abdelkader Bensalah, désigné par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, pour mener les consultations avec la classe politique nationale. Idem pour le MSP de Bouguerra Soltani. D'ailleurs, le Mouvement de la société pour la paix qualifie ce processus d'un grand pas en avant. Affichant quelques réticences, le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune, dit avoir enregistré «positivement» le fait que la révision de la Constitution ne sera pas soumise au Parlement actuel mais au prochain, issu des législatives prévues en 2012. Parmi les autres partis favorables à ces nouvelles consultations, on trouve le mouvement El-Islah. Cette formation a réaffirmé sa disponibilité à contribuer à la concrétisation de ces réformes. Le Front national algérien (FNA) affiche, lui, une position quelque peu mitigée estimant que les Algériens «ne veulent pas rééditer les expériences précédentes en matière de dialogue et qui se sont révélées inefficaces, car excluant l'autorité du peuple». Six partis politiques (le Parti du renouveau algérien (PRA), le Mouvement de la jeunesse et de la démocratie (MJD), Rassemblement pour l'Algérie (RA) le mouvement El Infitah, le Mouvement pour la nature et le développement et le Parti national pour la solidarité et le développement ont, pour leur part, appelé à la concrétisation des réformes. Dans le rang de l'opposition, le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ne seront pas partie prenante dans ce processus de consultations. Le parti de Hocine Aït Ahmed qualifie de bricolage ces consultations, alors que le RCD plaide pour «une phase de transition consensuelle associant les forces politiques et sociales autour d'un programme de réformes politiques et institutionnelles qui permettent au pays de sortir d'un système dépassé et dangereux pour la cohésion nationale». M.Bensalah sera assisté de deux conseillers à la présidence de la République, MM.Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi. Rappelons que ces réformes porteront sur la prochaine révision constitutionnelle, la refonte des textes législatifs relatifs au régime électoral, aux partis politiques et à la place de la femme dans les assemblées élues.