L'administration fiscale doit placer le contribuable au centre de son action à même de faire des relations publiques un élément fondamental d'accompagnement de la réforme des structures des impôts, a préconisé mercredi à Alger, le ministre des Finances M. Karim Djoudi. Lors d'une rencontre autour de cette démarche, M. Djoudi a surtout mis l'accent, dans un message adressé aux participants, sur l'importance du jumelage institutionnel qui réunit actuellement la Direction générale des impôts (DGI) et la direction générale des finances publiques française (DGFIP) dans le développement du "civisme fiscal" en Algérie. Ce jumelage, inscrit dans le cadre du Programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association avec l'Union européenne (P3A), porte sur "la poursuite du processus d'amélioration des relations de l'administration fiscale avec les contribuables". D'une durée de 18 mois et d'un coût avoisinant un million d'euros, le jumelage permet à l'administration fiscale algérienne de profiter d'une expertise adaptée de la DGFIP. "C'est un jumelage ambitieux car il permet d'initier une coopération et un dialogue dans le domaine de la modernisation de l'administration fiscale", s'est réjoui M. Djoudi. Outre l'amélioration des relations de l'administration fiscale avec les contribuables, le projet vise également une meilleure organisation des procédures relatives aux impôts indirects et celles relatives au contrôle fiscal, l'allègement des procédures contentieuses et la réduction des délais de traitement. "Après huit mois de jumelage, 45% des actions prévues ont été réalisées et dans d'excellentes conditions", a assuré le chef de ce projet du côté européen, Alain Vincent pour qui "l'impôt est un mal nécessaire mais qu'il faudrait absolument rendre plus accessible".