Une plaque commémorative à la mémoire des milliers d'Algériens massacrés le 17 octobre 1961 par la police parisienne aux ordres du préfet Maurice Papon a été inaugurée lundi sur le pont de Clichy où des gerbes de fleurs ont été déposées. La cérémonie s'est déroulée en présence du secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah, du consul d'Algérie à Nanterre, M. Abdelkader Behendi et du maire d'Asnières, M. Sébastien Pietrasanta et des membres d'associations. Le candidat officiel du Parti socialiste (PS) aux élections présidentielles françaises de 2012, M. François Hollande était également présent à la cérémonie commémorative aux cotés de l'historien Benjamin Stora. Interrogé par les journalistes, M. Hollande a affirmé "qu'il faut reconnaître ce qui s'est passé le 17 octobre 1961. Il s'est passé, a-t-il souligné, une tragédie". "Je l'ai reconnu, j'ai signé des pétitions dans ce sens et par ma présence aujourd'hui à cette cérémonie. Je marque là notre reconnaissance au PS, ensuite ce sera à la République de dire aussi ce qui s'est passé. Pour le moment je le fais comme socialiste", a-t-il dit. "Il faut toujours avoir le sens de ce qu'a été notre histoire, avec ses devoirs et parfois ses ombres", a-t-il ajouté. Pour sa part, l'historien Benjamin Stora, qui a rappelé que le travail des historiens dure depuis des années pour sortir de l'ombre de la tragédie du 17 octobre 1961, a salué la présence de François Hollande là où s'est déroulée la "plus grave des tragédies". "C'est pour moi une marque inestimable de massacres commis en cette journée", a-t-il déclaré. M. Benatallah, a de son coté, salué la présence de François Hollande et de Benjamin Stora qui l'a qualifié de "grand éclaireur de chemins" de l'histoire d'Algérie et qui aujourd'hui a fait la "démonstration" de l'engagement politique aux cotés du peuple algérien pour la "réhabilitation de l'histoire et de la vérité historique".