estime que le développement du tourisme local doit passer par l'instauration d'une politique tarifaire étudiée en fonction des bourses des citoyens algériens en matière de transport et de structures d'hébergement. La légalisation de l'hébergement chez l'habitant, l'encouragement des petits hôtels à améliorer leurs prestations, l'acquisition des agences de voyage de 4x4 ainsi que la formation de guides et cuisiniers constituent également des points importants dans la politique de promotion du tourisme saharien. «Ce sont des choses simples qu'on peut faire pour promouvoir le tourisme local et suivre ainsi les recommandations de l'Organisation mondiale du tourisme qui avait incité les agences de voyage à développer le tourisme interne, car il est plus fiable et sûr», a-t-il précisé lors d'une rencontre débat organisée, hier, par le forum Algérie Invest à Alger. Le président du syndicat a affirmé que des réunions ont été tenues entre le ministère du Tourisme, la compagnie Air Algérie et Gestour pour revoir les tarifs appliqués. «Il faut instaurer des tarifs de base, moyenne et haute saisons pour les structures d'hébergement, réduire le prix du billet d'avion en mettant en place des tarifs spécifique pour groupe, famille et autres afin de permettre d'attirer les touristes», a-t-il indiqué. L'hygiène des villes est un facteur déterminant dans le processus de développement du tourisme, tout comme l'amélioration de l'animation au sein des structures hôtelières. M. Djeribi affirme que les consultations avec le ministère des Affaires étrangères pour alléger l'octroi de visas aux étrangers désireux visiter l'Algérie ont été soldées par des facilitations au profit des groupes de personnes. «Les agences de voyages sont tenues de donner la liste des visiteurs au ministère qui les communiquent aux services consulaires afin de leur délivrer le visa au bout de quatre jours maximum», a-t-il affirmé. Une conjoncture favorable Pour M. Djeribi, la conjoncture actuelle est très favorable pour la promotion du tourisme saharien. «On ne peut parler du tourisme balnéaire que dans dix ans. Car il y a beaucoup de choses à revoir dans ce domaine. Les stations thermales sont à refaire complètement dans la mesure où elles ne sont pas dans un état qui permet de recevoir des touristes nationaux ou étrangers. On ne peut pas encore relancer le tourisme de montagne pour les étrangers pour des raisons sécuritaires. Il est par contre possible de mettre les nationaux dans ce créneau. Mais le tourisme saharien est très prometteur», a-t-il expliqué. La décision prise par le conseil de sécurité à sa tête le wali de Tamanrasset pour la réouverture des circuits du Hoggar et Tassili dès cette saison a eu un impact très important à l'étranger. «Les agences ont déjà eu de petites réservations et plusieurs tours opérateurs sillonnent déjà cette région en vu de l'inscrire dans leurs guides de voyage», a-t-il indiqué. Ce lancement timide va être accompagné de plusieurs autres actions culturelles et sportives. «En novembre, nous allons organiser un circuit à pédale d'Aïn Guesam, Tamanrasset, Djanet, Ouargla, vers Alger. Pas moins de 80 opérateurs polonais resteront là jusqu'à février 2012 pour ramener les touristes», a expliqué M. Djeribi.