Le projet de loi de finances pour 2012 prévoit un budget de l'Etat basé sur un baril de pétrole à 37 dollars pour le prix de référence fiscale et à 90 dollars pour le prix du marché, un taux de change de 74 DA pour un dollar, une croissance de 4,7% et une inflation de 4%. Il prévoit des dépenses de 7.428 milliards DA (mds DA) et des recettes de 3.455,6 mds DA, soit un déficit budgétaire équivalent à 25,4% du PIB contre un déficit prévisionnel de 34% pour 2011. Ce recul s'explique par «une contraction des dépenses budgétaires de 10,2% et une hausse des recettes budgétaires de 8%», selon le projet de loi. Les recettes de la fiscalité ordinaire prévues pour 2012 sont de 1.894 mds DA alors que la fiscalité pétrolière prévue est de 1.561,6 mds DA. L'accroissement des recettes est dû à l'évolution de la fiscalité non pétrolière (+225 milliards DA). Plus d'un sixième des dépenses, soit 1.300 mds DA, est consacré aux dépenses sociales et de solidarité nationale. Il s'agit, outre les frais de la solidarité nationale à l'endroit des démunis et des handicapés, du versement des allocations familiales, y compris du secteur privé et du paiement des compléments de retraite, le soutien du prix du lait, des céréales, des huiles, de l'eau et le raccordement des foyers à l'électricité et au gaz. Près de 180 milliards DA sont, par ailleurs, alloués à l'aide publique à la création d'emplois par les micro-entreprises ainsi qu'à l'insertion professionnelle par les dispositifs publics. Quelque 3.150 milliards DA sont destinés au fonctionnement du service public, dont 2.850 milliards alloués aux salaires des agents de l'Etat. Une enveloppe de 2.849 milliards DA est consacrée aux autorisations de programmes, dans le cadre de la poursuite de réalisation du programme quinquennal d'investissement public (2010-2014). Enfin, il faut signaler globalement que les dépenses de fonctionnement prévues pour 2012 seront de 4.608,3 milliards DA et 2.820,4 milliards DA pour l'équipement. Les dépenses de fonctionnement vont croître de 7,4% comparativement à la LFC 2011 et de 10,3% en y incluant les incidences financières de l'application des régimes indemnitaires et des statuts particuliers, mais aussi du fait «de l'incidence financière des charges récurrentes liées au fonctionnement des nouvelles structures», selon le projet de loi.