Le trafic aérien était perturbé samedi en France par une grève, prévue pour durer cinq jours en pleine période des vacances de la Toussaint, des hôtesses et stewards de la compagnie Air France, qui prévoit d'assurer 80% de ses vols. La compagnie aérienne française espérait pouvoir maintenir huit vols sur dix, en fonction du nombre d'hôtesses et de stewards disponibles, mais elle n'excluait pas des annulations de dernière minute. Samedi matin, les vols au départ des aéroports parisiens de Roissy et d'Orly étaient "conformes aux prévisions", selon la direction de la compagnie qui a annulé dix vols long-courriers notamment vers New York, Montréal, Los Angeles, Tokyo, Abou Dhabi, Douala. "Une forte incertitude subsiste quant au niveau de participation des PNC (personnel navigant commercial) à ce mouvement, ceux-ci n'étant pas obligés de prévenir la compagnie de leurs intentions", a expliqué une porte-parole de la compagnie. A Orly, Air France a décidé de limiter temporairement tous ses vols moyen-courriers à 100 passagers pour "éviter de devoir débarquer des passagers" faute d'un nombre suffisant d'hôtesses et de stewards, a expliqué le directeur de la compagnie dans cet aéroport Georges Daher. "On a réussi jusque-là à compléter les vols et à les faire partir conformément aux prévisions", a-t-il ajouté. Mais les retards provoquaient la colère de vacanciers. "C'est un cauchemar. On attend depuis 07H00. Notre avion est parti. Nous n'avons pas pu embarquer car Air France a privilégié notamment les familles. On nous a placés sur une liste d'attente en nous expliquant que l'on pourrait peut-être prendre un avion à 12H30 affrété par une autre compagnie. C'est honteux!", s'est ainsi emporté Franck Pivert, 39 ans. A Nice (sud-est), troisième aéroport de France, trois vols Air France ont été annulés à destination de Paris. Cinq vols ont été annulés à Marseille (sud-est) en direction de Roissy et Orly. A Toulouse (sud-ouest) trois vols sur quinze ont été annulés. Sur l'ensemble de la journée, Air France a prévu d'en annuler 14, selon un porte-parole de l'aéroport. Opposés à des réductions d'équipage sur certains vols, six syndicats d'hôtesses et stewards ont appelé à la grève de samedi à mercredi. Ce conflit survient alors qu'Air France a replongé dans le rouge, avec une perte de 200 millions d'euros, et tente de trouver des sources d'économies pour améliorer sa compétitivité.