«J'appelle la communauté internationale à exercer plus de pression et à imposer des sanctions sur le gouvernement marocain pour qu'il cesse d'empêcher l'organisation d'un référendum pour l'autodétermination du peuple du Sahara», a déclaré, hier, Mohamed Abdelaziz, président de la Rasd. Lors de son intervention à l'ouverture des travaux de la deuxième Conférence internationale d'Alger sur «le Droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui», le président de la RASD a en outre soutenu que «la résistance des peuples est un droit légitime consacré». A ce propos, il a tenu à préciser que face aux obstacles maintes fois dressés par le gouvernement marocain hostile à la tenue d'un référendum d'autodétermination, le recours à la «résistance» demeure la seule alternative pour le peuple sahraoui afin de se libérer du joug de l'occupation marocaine remontant à 1975. M. Abdelaziz qui n'a pas exclu le recours à la lutte armée pour consacrer la liberté de son peuple a également réaffirmé l'engagement du Front Polisario à lutter sans relâche jusqu'à l'indépendance. Il lancera par ailleurs une volée de bois vert à son ennemi de toujours, le royaume chérifien qui, selon lui, continue de berner l'opinion internationale par le biais d'une campagne de désinformation tendant à nier les exactions commises sur le droit du peuple du Sahara occidental. Exactions que le président de la RASD ne manquera pas, en outre, de qualifier de violation de la légalité internationale. Enlèvement des humanitaires : un acte odieux Sur un autre volet, M. Abdelaziz a qualifié l'enlèvement de trois membres d'ONG européennes survenu récemment dans le camp des réfugiés de Tindouf «d'acte terroriste odieux et condamnable» qui vise selon lui non seulement le Front Polisario mais aussi le peuple du Sahara occidental dans son ensemble. Rappelant la ratification par la RASD de la convention de l'Union africaine (UA) de lutte contre le terrorisme, l'orateur ne manquera pas de mettre l'accent sur son engagement quant à ne ménager aucun efforts pour libérer les otages dans les plus brefs délais. Il y a lieu de souligner par ailleurs que l'indépendance de la République du Sahara occidental constitue cette cause qui est de plus en plus défendue dans le monde en raison de sa justesse. Preuve en est, les membres considérables de participants aux travaux de la 2e conférence internationale traitant du droit des peuples à la résistance consacrée cette fois-ci à la cause sahraouie. Des participants qui sont venus de différents horizons pour exprimer leur sympathie et leur solidarité avec le peuple de la RASD. L'on peut citer entre autres le sénateur mexicain Julio Cesar Aguirre, des membres de l'association internationale des juristes démocrates tels que Rolande Weys ainsi que le SG du parti communiste libanais Khaled Haddadah. Pour sa part, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CPASPS), initiateur de la conférence, a quant à lui réitéré la position «claire» de l'Algérie vis-à-vis de la question sahraouie, en indiquant que celle-ci s'aligne inévitablement aux côtés des peuples victimes de l'injustice.