Le chef de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit hier partisan de négociations et non d'un recours à la force, après la publication d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur une possible dimension militaire du programme nucléaire iranien. «Le secrétaire général a réitéré sa conviction qu'une solution négociée plutôt que militaire est l'unique réponse», a dit son porte-parole Martin Nesirky. Ban Ki-moon a néanmoins relevé «avec une profonde inquiétude l'information qui indique que l'Iran s'est engagé dans des activités dénotant une possible dimension militaire à son programme nucléaire», a ajouté le porte-parole. «Il a souligné que la responsabilité appartient à l'Iran de prouver le caractère pacifique de son programme nucléaire», a-t-il ajouté. Dans son dernier rapport, l'AIEA a émis de «sérieuses inquiétudes» concernant le programme nucléaire iranien, s'appuyant sur des informations «crédibles» indiquant que Téhéran a travaillé à la mise au point de l'arme atomique. Des responsables israéliens ont agité ces derniers jours la menace d'une attaque militaire contre les installations nucléaires iraniennes. L'Iran «répondra de toute sa force» à toute agression ou même simple menace militaire de la part des Etats-Unis et d'Israël, a affirmé jeudi le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. Washington veut armer ses alliés contre l'Iran Les Etats-Unis envisagent de fournir une grande quantité d'armements à leurs alliés de la région du Golfe persique, a rapporté hier le quotidien américain Wall Street Journal. Selon le journal, ces intentions s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par Washington en vue de créer une coalition régionale destinée à contrer la menace iranienne. Ainsi, les Etats-Unis comptent livrer jusqu'à 4900 bombes de haute précision, ainsi que d'autres armes aux Emirats arabes unis, indique le quotidien. De toute évidence, ces mesures ont pour objectif de minimiser l'influence iranienne dans la région suite à l'éventuel départ des troupes américaines d'Irak prévu avant la fin de l'année en cours. En outre, Washington cherche à élargir ses liens militaires avec les six pays membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Koweït, Bahreïn, Qatar, EAU, Oman). Les Etats-Unis ont également l'intention de déployer dans la région un bouclier antimissile capable d'intercepter les missiles iraniens à courte et moyenne portée.