Qui ne le connaît pas ou n'a pas entendu parler de lui ? Il a été un éminent médecin ayant atteint le grade de professeur au lendemain de l'indépendance au moment où les médecins algériens se comptaient sur les doigts d'une seule main. Lui, c'est Djilali Larbaoui, un homme, un patron qui avait consacré sa vie et son savoir-faire à la médecine. Feu Larbaoui a tiré sa révérence dimanche dernier à Paris, en France, après avoir souffert longtemps d'une maladie qu'il a soignée des mois durant. Lui qui avait signé des milliers d'autorisations de prise en charge de malades à l'étranger n'y avait pas eu droit. C'est sa propre famille qui s'était occupée totalement des frais de soins intensifs qu'il a subis dans une clinique française. En plus de sa précieuse contribution dans le secteur de la santé, le patron Larbaoui avait formé plusieurs générations de médecins qui excellent aujourd'hui, chacun dans son domaine, et font état d'une compétence reconnue mondialement. La nouvelle du décès de l'illustre médecin a ému sa famille, ses proches, la famille médicale et tous ceux qui l'ont connu. Une cérémonie religieuse sera organisée mercredi prochain à Paris. Le corps du défunt sera ensuite transféré à Alger où il sera enterré jeudi prochain. Les mots, quels que soit leur poids et leur teneur, restent minimes et insignifiants devant les qualités humaines et professionnelles de cet enfant de l'Algérie, qui a honoré son pays et a rendu service à des millions de malades où moment où la médecine en Algérie se portait encore bien en dépit des modestes moyens dont disposait notre pays. Le Professeur Chaulet, son ami et compagnon de toujours évoque, dans un écrit, la vie du défunt, retraçant son riche parcours dans un domaine qu'il n'a jamais quitté. Le professeur ali Larbaoui, ancien professeur de pneumophtisiologie à la faculté de médecine d'Alger, a été le premier président de la Société algérienne de pneumo-phtisiologie après l'indépendance. Ancien chef de service au CHU de Beni Messous, il avait été président du Croissant-Rouge algérien en 1965 et président du Comité médical national de lutte contre la tuberculose et les maladies respiratoires auprès du ministère en charge de la Santé de 1999 à 2007. Le professeur Larbaoui a occupé le poste de secrétaire général du Comité algérien de lutte contre la tuberculose, une association bénévole d'éducation sanitaire fondée en 1965.