Les habitants du quartier Zougala, situé entre El Khemis et Miliana, ont fermé hier matin toutes les issues menant à cette dernière ville. Des pneus enflammés, des grosses pierres et des troncs d'arbres ont été utilisés par les manifestants afin d'empêcher la circulation sur la RN4 bis au niveau de l'ancienne école de Zougala et plus bas à Aïn Sefra pour obstruer la traverse qui passe par Sidi Sbaa. Des centaines de jeunes scandant des slogans hostiles aux responsables ont dénoncé la mal vie, le chômage, le problème du logement, l'absence de gaz naturel dans des chalets construits dans les années 80 au niveau du stade et l'indifférence des autorités locales dont souffre la jeunesse de cette agglomération. Les protestataires ont aussi refoulé les élèves du CEM et de l'école primaire. «C'est l'anarchie du fait que les élus restent insensibles aux revendications pourtant jugées légales par les responsables mêmes», affirme un autre citoyen. Rappelons que mardi dernier, ce sont les habitants de Sidi Lakehal, un douar dans le Dahra, qui ont isolé la commune de Mekhatria durant toute la journée en signe de protestation contre les élus qui restent indifférents au calvaire que subissent ces citoyens, notamment en matière d'infrastructures routières ; les habitants de Hay Beni Amrane à Khemis Miliana ont également fermé la route menant à Aïn Soltane pour dénoncer le laxisme des élus vis-à-vis de la décharge sauvage qui empoisonne leur environnement. On ferme les routes pour faire entendre ses revendications, est-ce une mode ? La question reste posée.