L'ex-directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn cité dans un dossier de proxénétisme en France et son épouse Anne Sinclair vont "saisir la justice" pour faire cesser toute atteinte à leur "vie privée" et à la "présomption d'innocence", ont indiqué lundi leurs avocats. Ils ont l'intention de porter plainte pour faire "cesser ou condamner" toute atteinte au "secret de l'instruction", à "la présomption d'innocence" et à leur "vie privée", expliquent Mes Henri Leclerc et Frédérique Baulieu dans un communiqué. Le nom de DSK est cité dans un dossier de proxénétisme et d'abus de biens sociaux autour de l'hôtel Carlton de Lille (nord) impliquant des hommes d'affaires et des policiers. Les médias se sont largement fait écho de certains éléments de l'enquête, notamment de la retranscription de SMS échangés entre M. Strauss Kahn et l'homme d'affaires Fabrice Pazskowski évoquant l'organisation de soirées coquines. Plusieurs médias ont aussi fait état de tensions au sein du couple. "Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn nous ont donné les instructions les plus fermes de saisir la justice de ces débordements", expliquent leurs avocats. Ils dénoncent "certains articles relevant du voyeurisme le plus détestable" sur "les prétendues intentions ou les états d'âme allégués d'Anne Sinclair ou de Dominique Strauss-Kahn" et des "dérapages inquiétants quant au respect des principes élémentaires des droits de la personne". DSK a vu fin août la justice américaine abandonner les charges pénales contre lui après les accusations de viol portées par une femme de chambre du Sofitel de Manhattan, Nafissatou Diallo. Il reste toutefois la cible de poursuites civiles et la défense de la femme de chambre Nafissatou Diallo a prévenu qu'elle comptait utiliser dans cette démarche des éléments apparus dans d'autres affaires en France. En octobre, le parquet de Paris avait classé sans suite une plainte pour "tentative de viol" déposée par l'écrivaine Tristane Banon, jugeant les faits prescrits.