Selon un communiqué rendu public hier par l'Union nationale des professionnels de l'enseignement et de la formation (Unpef), la commission nationale des adjoints d'éducation affiliée à ce dernier prévoit une journée de protestation aujourd'hui à travers l'ensemble du territoire national. Il est à rappeler que les adjoints d'éducation avaient observé, le jour de la rentrée scolaire, une grève de contestation. Aujourd'hui, à l'appel du Comité national des adjoints d'éducation sous l'égide de l'Unpef, ils vont tenir des sit-in devant les directions de l'éducation des wilayas. La même source indique que ce même comité considère la classification des adjoints de l'éducation comme «injuste» et estime que ces derniers souffrent d'une absence totale de perspectives, d'évolution de carrière en raison de la non-valorisation du métier et de leurs conditions socioprofessionnelles. Statut particulier et révision des échelons des adjoints de l'éducation, ce sont les deux principales revendications des protestataires, a déclaré Sadek Dziri, président de l'Unpef. Ce dernier a ajouté que le sit-in d'aujourd'hui n'est que le début si leurs revendications ne sont pas satisfaites. En outre, il réclame la reclassification de ce corps, la création de nouveaux grades, la revalorisation de la formation et la création d'une prime d'encouragement. Les adjoints d'éducation indiquent, par ailleurs, que s'ils n'auront pas de réponse de la part de la tutelle ils procéderont à d'autres formes de protestation qui seront décidées après la protestation d'aujourd'hui, a fait savoir M. Dziri. Pour l'Unpef, le principal défenseur de la gestion des œuvres sociales de l'éducation par des commissions nationale et de wilaya, c'est une avancée considérable. Les commissions n'auront aucune relation avec les syndicats, comme du temps où les œuvres sociales étaient gérées directement par le syndicat de l'UGTA, ajoute cette union. Le CLA envisage une journée de contestation le 7 décembre De son côté, le Conseil des lycées d'Alger (CLA) a décidé de renouer avec le mouvement de débrayage pour protester contre la non-satisfaction de leurs revendications. Idir Achour, porte-parole du CLA, joint, hier, au téléphone, a indiqué qu'après un mois d'attente, il a été décidé d'appeler l'ensemble des enseignants pour observer une journée de protestation le 7 décembre prochain. M. Achour a ajouté que cette décision est suscitée par la non-satisfaction de leurs revendications. «Le recours à cette action est justifié par le fait que le ministère de l'Education n'a pas tenu sa promesse portant sur l'augmentation liée aux deux indemnités de qualification à partir du mois de novembre et le CLA exige que les rappels concernant ces derniers soient versés en une seule tranche», a-t-il précisé. Il a, en outre, dénoncé la révision du statut particulier qui «se fait dans une totale opacité». Concernant les œuvres sociales, le CLA maintient son principe de décentralisation au niveau des établissements scolaires ou l'octroi d'un 13e mois pour tous les travailleurs de l'éducation. Il est à noter que la gestion des œuvres sociales de l'éducation n'en finit pas de susciter des divergences entre les principaux syndicats autonomes du secteur. Le porte-parole du CLA a estimé que rien ne va changer dans la gestion des œuvres sociales et que le même système de gestion sera maintenu. Pour rappel, lors de la réunion tenue jeudi dernier entre les représentants des syndicats et la tutelle, ils ont abouti au principe de confier la gestion des œuvres sociales à des commissions nationale et de wilaya, choix affirmée par le Cnapest et l'Unpef, le Snapest, le CLA et le SNTE émettent de sérieuses réserves quant à ce mode de gestion. Le dossier des œuvres continuent de susciter le débat entre syndicats autonomes et UGTA autour de la manière de gestion. Réunie plusieurs fois autour du ministre de l'Education pour discuter d'un consensus sur la formule à agréer pour la gestion collégiale, les syndicats restent toujours partagés. Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a affirmé que le dossier des oeuvres sociales relatif aux enseignants et aux travailleurs du secteur «n'est pas le problème du ministère». La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE, affiliée à l'UGTA) propose la gestion des œuvres sociales au niveau des établissements scolaires, contrairement à la proposition d'élire une commission nationale ad hoc à la base, ou celle mixte entre syndicats et la tutelle entre autres.