Après les enseignants, qui ont décidé de «perturber» la rentrée scolaire 2011-2012, les adjoints d'éducation ont, de leur côté, décidé comme première étape de boycotter tous les travaux administratifs en attendant de tenir une réunion nationale dès la première semaine de septembre pour décider des suites à donner à leur action. Dans un communiqué rendu public hier, la commission nationale pour la coordination entre les adjoints d'éducation, affiliée à l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef), a expliqué que «compte tenu de la fuite en avant du ministère de l'Education qui ne tient pas ses engagements vis-à-vis de cette catégorie», il a été décidé «comme première étape de boycotter tous travaux administratifs», lit-on dans le communiqué. Le même document précise qu'une réunion nationale est prévue pour la première semaine du mois de septembre pour trouver les voies et moyens «à même de concrétiser nos revendications légitimes». Considérant que le décret exécutif n° 08-315 du 11 octobre 2008 portant, rappelons-le, statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l'éducation nationale, «contient des incohérences et des déséquilibres», les adjoints d'éducation réitèrent leur revendications notamment celles ayant trait à la promotion et à la formation. Leur revendication essentielle reste, cependant, la révision du statut particulier avec une classification de ce corps à la catégorie 10 au lieu de 7 actuellement en vigueur. S'agissant de la promotion, ils réclament le droit à la promotion au poste de surveillant général. Dans un autre registre, les adjoints, qui revendiquent «une prime incitative» eu égard au volume et à la diversité des missions qui leur sont attribuées, réclament également l'ouverture de cycles de formation «qualitative» pour le recyclage des adjoints, «un droit», selon le communiqué de l'Unpef. Enfin, les rédacteurs du communiqué appellent l'ensemble des adjoints d'éducation à l'unité autour de leur commission «pour arracher leurs revendications légitimes».