S'il y a une personnalité sportive algérienne qui connaissait bien Djamel Keddou, c'est bien Mustapha Berraf. L'exè-président du Comité olympique algérien, actuel vice-président de l'Association des Comités nationaux olympique africains (ACNOA) était très proche du défunt. Quand ce dernier était hospitalisé, il ne passait pas un jour sans que Berraf ne lui rende pas visite. Celui-ci, pour ceux qui ne le savent pas, est quelqu'un de la famille usmiste dont il a porté les couleurs quand il était joueur de basket-ball. Et un joueur de talent puisqu'il a été sélectionné pendant plus d'une dizaine d'années en équipe nationale de ce sport. C'est dire que lui et Keddou avaient quelque chose en commun à travers le club des Rouge et Noir. Nous avons rencontré un Mustapha Berraf particulièrement affecté à l'enterrement de Djamel. Emu, il s'exprimait avec peine avec des yeux embués par les larmes. «Djamel me considérait un peu comme son grand frère, nous a-t-il dit. Il m'appelait très souvent pour demander de mes nouvelles et celles de ma famille. Vous mesurez un peu la grande affliction qui est la mienne en ce moment. J'ai du mal à croire que c'est pour l'enterrement de Djamel que je suis là.» Notre discussion a ensuite porté sur les derniers moments du défunt et sur la manière dont il a été pris en charge. «Tout a été fait pour qu'il bénéficie de la meilleure prise en charge qui soit. A ce sujet, je me dois de rendre hommage à tous ceux qui ont contribué à ce que Djamel ne manque de rien. Je pense essentiellement à la famille Haddad, dont Ali et son frère Rebbouh, pour leur générosité. Il n'y a jamais eu l'ombre d'un doute sur leurs bonnes intentions, comme il n'y pas eu une seule difficulté qu'ils n'aient pas cherché à surmonter avec leurs propres moyens. Je rends, également, hommage à toute la famille de l'USMA qui a su être auprès d'un des siens durant toute la terrible épreuve qu'il a endurée mais aussi au ministère du Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale ainsi que la direction générale de la CNAS qui lui a délivré deux prises en charge à l'étranger.»