L'aspect réglementaire de fabrication et de commercialisation des médicaments biosimilaires, issus de la biotechnologie, est pris en charge en Algérie, a affirmé dimanche à Alger le secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Abdellah Bouchenak. "Nous avons pris en charge ce dossier depuis quelques temps dans le but de revoir notre réglementation en matière de processus de fabrication et de contrôle des médicaments bio similaires", a indiqué à la presse M. Bouchenak en marge de la journée d'information organisée sur les biosimilaires. Il a rappelé qu'en Algérie, un Haut comité algéro-américain de pilotage et de suivi du projet de partenariat dans le domaine de la biotechnologie a été installé début octobre 2011, ce projet consistant à créer un pôle d'excellence régional dans le domaine de la biotechnologie qui rayonnerait sur l'Afrique et le Moyen Orient. Selon M. Bouchenak, quand la phase de fabrication sera enclenchée, l'Algérie sera capable, avec le laboratoire de contrôle des médicaments, les centres nationaux de toxicologie et de pharmacovigilance de passer au peigne fin toute la chaîne de fabrication du biosimilaire. Affirmant que l'Algérie n'avancera pas "aveuglément", il a averti que la fabrication des biosimilaires ne sera pas confiée "au premier venu". "Nous suivrons de très près l'évolution de ce chantier grâce à des experts et des compétences qui vont orienter les décisions du ministère", a-t-il dit, soulignant en outre que l'Algérie aura atteint, à l'horizon 2014, un taux de 70% de fabrication des médicaments dont les biosimilaires. La fabrication d'un médicament biosimilaire fait appel à la biotechnologie qui est un procédé de fabrication "compliqué, long et difficile" car il demande une "technicité importante", ont expliqué des spécialistes. Contrairement aux médicaments classiques, chaque médicament biosimilaire a son propre processus de fabrication, a-t-on ajouté. Des spécialistes ont, appelé, par ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à standardiser l'appellation de ces médicaments, laquelle (appellation) diffère d'un pays à un autre.