Ils étaient nombreux les élus locaux du parti de Saïd Sadi à venir prendre part au sit-in, organisé hier devant le tribunal de la ville de Tizi Ouzou au même moment où se déroulait le procès intenté contre le président du bureau régional de Tizi Ouzou par Aoudj Mohamed Akli, élu à l'APW, pour diffamation. Aoudj, président de l'Observatoire pour le développement économique et social (ODES) de la wilaya de Tizi Ouzou et architecte du bureau d'études Ads-Progress d'Azazga, a été, pour rappel, exclu des rangs du RCD qui l'accusait de composer avec l'administration pour «comportements contraires aux valeurs fondatrices du Rassemblement». Devant le portail principal du tribunal, les élus, dont des P/APC, des députés du RCD et autres attendaient des nouvelles de la salle d'audience. Le sénateur du RCD, Mohand Ikherban, présent dans la foule, nous dira : «Le RCD est victime d'une machination. Mais tout ceux qui se mettront en travers du parti, nous trouveront devant eux. Ce procès a été fabriqué de toutes pièces.» Alors que le procureur de la République avait demandé l'application de la loi pour ce procès des plus inédits, le collectif d'avocats du RCD a tout fait pour démolir les charges en mettant en exergue les vices de forme dans le fond et dans la forme. Me Boughrara, membre du collectif d'avocats, soulèvera entre autres que le plaignant n'a pas élu domicile dans la circonscription et «l'absence de qualité». L'affaire est mise en examen et le verdict sera rendu le 27 novembre prochain. Quant au sit-in, il s'est dispersé dans le calme.