Le sélectionneur national Vahid Halilhodzic semble se plaire en Algérie où il a carte blanche, où il ne subit aucune pression ou intervention de la part des autorités politiques, où il est adopté par les amoureux de l'EN. «En Algérie, les politiques ne singèrent pas dans le football comme en Côte d'Ivoire où on me convoquait au Palais présidentiel. J'ai d'ailleurs été limogé sur décision politique en 2010 après la seule défaite concédée contre l'Algérie en phase finale de la CAN sur 24 matches. Depuis mon arrivée en Algérie, je n'ai vu aucun responsable politique. On a juste reçu le ministre de la Jeunesse et des Sports qui vient nous encourager et nous féliciter après nos dernières victoires. Le président de la FAF est le premier responsable du football et j'ai directement affaire à lui. Personne ne s'est ingéré jusque-là dans mon travail. Je n'accepte aucune immixtion et personne ne peut influencer ou dicter mes choix», a signalé, vendredi soir sur Al-Jazzera Sport, le nouveau patron des Verts, très affecté par sa mésaventure en Côte d'Ivoire. «Après ce que j'ai enduré en Côte d'Ivoire, j'ai pris la décision de ne plus travailler en Afrique. J'ai reçu une dizaine d'offres du continent, mais je les ai toutes déclinées. Le président de la FAF a réussi par la suite à me faire changer d'avis. Il a beaucoup insisté pour que je prenne la sélection algérienne et j'ai fini par accepter ce défi qui ne me fait pas peur», a raconté le technicien bosnien, contacté par la FAF avant le Mondial 2010 pour prendre la place de Rabah Saâdane. «Je ne voulais pas prendre l'équipe avant le Mondial 2010» «J'ai eu des contacts de certains dirigeants de la FAF après la CAN 2010, mais je ne voulais pas prendre l'équipe avant le Mondial 2010. C'est inélégant de prendre la place d'un entraîneur qui a qualifié la sélection. Ce n'est pas faisable. Je voulais aller au Mondial 2010 avec la sélection ivoirienne que j'ai moi-même qualifiée sur le terrain, sans la moindre défaite. J'avais de grandes ambitions avec cette sélection, mais les autorités ivoiriennes en ont décidé autrement. C'était une grande frustration pour moi», dira l'invité d'Al-Jazeera, qui était en visite de travail la semaine passée au Qatar. «C'est la première fois que je mets les pieds au Qatar. Cette visite était programmée depuis deux mois. Je n'étais pas à Doha en touriste. Je suis venu pour voir les internationaux algériens évoluant dans le championnat qatari. Je voulais savoir comment ça se passe pour eux, comment ils s'entraînent et comment ils vivent à Doha. J'ai aussi des amis algériens dans la clinique d'Aspetar. Je suis vraiment impressionné par les conditions et les moyens de travail au Qatar. Le football qatari doit encore progresser. Le rythme de jeu est très lent et les stades sont vides. J'ai d'ailleurs demandé à mes joueurs de travailler plus pour pourvoir garder leurs places au sein de la sélection surtout que de grands objectifs nous attendent», a indiqué Coach Vahid, très optimiste pour l'avenir du onze algérien. «Ce sera un honneur d'être au Brésil avec la sélection algérienne» «Les débuts ont été difficiles, mais avec le dialogue et le travail j'ai réussi à redonner le sourire aux joueurs, une âme à l'équipe qui a sombré après le Mondial 2010. Le niveau de la sélection a nettement régressé, mais je ne reproche rien aux entraîneurs qui étaient en place avant moi. Les joueurs ont perdu la rage de vaincre. Ils disaient qu'il nous suffit d'être qualifiés au Mondial. C'est une erreur d'aller en coupe du monde sans ambitions. Aujourd'hui, le groupe a repris confiance, retrouvé sa rage de vaincre et son esprit de groupe. C'est avec une grande joie que les joueurs viennent aux stages. L'équipe n'est pas encore prête pour aller au Mondial 2014, mais avec beaucoup de travail, on peut y parvenir. Je veux bien aller au Brésil avec la sélection algérienne. Ce sera un honneur pour moi. Je suis très optimiste», a conclu le driver des Verts.