L'université M'Hamed-Bougarra de Boumerdès a été paralysée, hier encore, par un mouvement de grève. Les étudiants en ont ras-le-bol des problèmes auxquels ils sont confrontés depuis le début de l'année. Cette action de protestation a été enclenchée après l'exclusion arbitraire d'une quarantaine d'étudiants qui n'ont fait que réclamer leurs droits. Les protestataires réclament leur réintégration et l'annulation des nouvelles mesures qui ont été prises au début du mois en cours dans le but de minimiser le nombre d'étudiants désirant poursuivre leurs études de mastère. Il faut dire que le malaise qui couve au sein de cette importante université remonte à plusieurs semaines. Les étudiants avaient exprimé leur colère à maintes reprises contre le non-respect de la réglementation en vigueur et le durcissement des mesures de rachat. Hier, la plupart d'entre eux réclamaient l'application des critères régissant le système LMD et l'annulation de la mesure qui consiste en l'exclusion de tout étudiant n'ayant pas obtenu sa licence au cours de ses cinq premières années à l'université. Les grévistes précisent que certains de leurs camarades ont été exclus malgré leur admission en année supérieure. L'administration justifie cette décision par le fait qu'ils avaient passé cinq ans à l'université. Outre cela, les initiateurs du débrayage expriment leur indignation contre les intimidations et les menaces proférées à l'encontre de leurs délégués et exigent la satisfaction de leurs revendications dans les meilleurs délais, sous peine de radicaliser leur mouvement.