Le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de La Casbah d'Alger est au niveau du secrétariat général du gouvernement, a affirmé Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture. «Six cartons de documents et cinquante cartes devraient être visualisés et étudiés par le gouvernement pour ensuite les envoyer aux secteurs concernés par le plan de restauration», a-t-elle précisé, en marge d'une séance plénière consacrée aux questions orales à l'APN. La ministre a affirmé qu'elle a demandé au gouvernement de classer les documents en question pour en faciliter l'étude avant de les transmettre aux ministères de l'Habitat, de l'Intérieur et de l'Environnement. Le plan permanent de protection de La Casbah d'Alger, élaboré par l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés en Algérie, avait été adopté au mois d'avril dernier par la wilaya d'Alger. Les travaux de restauration de la vieille cité algéroise «classée patrimoine mondial par l'Unesco», qui s'étend sur 100 hectares et abrite plus de 50 000 habitants, seront menés à travers «une opération tiroir» à travers laquelle les habitants seront logés provisoirement dans d'autres habitations en attendant que leurs bâtisses soient restaurées. «Il y a quatre ans, une dizaine de maisons se sont effondrées, mais ce n'est plus le cas maintenant, et ce, grâce au plan d'urgence dont La Casbah a bénéficié», a souligné Mme Toumi. Sur 1200 bâtisses recensées en 1962 dans la Casbah d'Alger, 420 se sont écroulées, laissant place à des plates-formes et des terrains de construction. Sur les 780 bâtisses restantes, 50% sont en bon état, tandis que l'autre moitié nécessite des interventions. Par ailleurs, la ministre de la Culture a écarté l'éventualité de l'institution d'un festival national «Kalaat Beni Hammad» dans la wilaya de M'sila. «Les conditions actuelles ne permettent pas d'organiser un festival international dans cette wilaya», a expliqué la ministre qui répondait à la question d'un député. A défaut, «nous avons suggéré l'organisation de journées culturelles et d'expositions retraçant l'histoire de la Kalaâ des Beni Hammad à compter de 2012», a-t-elle précisé. Mme Toumi a rappelé que M'sila compte plusieurs sites historiques et a bénéficié de huit projets de restauration, de mise en valeur et d'inventaire de son patrimoine avec un coût global avoisinant les 185 millions de dinars.