Le Syndicat national des journalistes a dénoncé hier dans un communiqué parvenu à notre rédaction «de graves développements de l'affaire de nos confrères du quotidien arabophone Al Hayat Al Arabya» qui ont fait l'objet d'un licenciement collectif abusif le 3 décembre. «Une décision injuste, arbitraire, mais surtout caduque parce que ne s'appuyant sur aucune notification administrative de quelque nature que ce soit. Se rendant compte sur le tard de sa bévue, l'employeur innove ainsi en tentant un passage en force : le nettoyage par le vide !», a indiqué le SNJ dans son communiqué. Hier, l'ensemble des journalistes de cet organe ont été surpris de constater que le «journal n'est plus là». L'appartement, sis 10 rue Hassiba Ben Bouali, qui faisait office de siège du journal avait changé de serrure et de titre. «Al Hayat Al Arabya est désormais confectionné ailleurs, au 2, rue Victor-Hugo, siège d'un autre titre appartenant au même propriétaire», a tenu à ajouter le SNJ. Le Syndicat national des journalistes a saisi les instances habilitées en la matière, l'inspection générale du travail en l'occurence, en attendant éventuellement la justice. «Nos confrères n'ont donc pas à s'inquiéter de ce côté-là. Cela étant, il est temps que les pouvoirs publics sévissent, et de la manière la plus ferme, contre ce genre d'éditeurs qui ternissent l'image de la presse algérienne et qui ne doivent leur existence qu'à l'attitude complaisante et complice de certains segments de l'Etat», souligne le SNJ dans son communiqué.