La Fédération internationale des journalistes, (FIJ) — Centre maghrébin d'Alger — a dénoncé hier, dans un communiqué transmis à la rédaction, la double décision du tribunal d'Alger de condamner en première instance la journaliste et le directeur de publication du journal Echourrouk El-Youmi à six mois de prison ferme et la suspension du journal pour deux mois. “Cette sanction inédite et inique dans les annales judiciaires du pays a été infligée suite à une plainte déposée par le Guide libyen Mouammar Al-Khadafi. Ce dernier se plaint des révélations rapportées par le journal au lendemain de la réunion qu'il a personnellement initiée dans la ville de Tombouctou dans le but de créer le grand Etat du Sahara”. La fédération reprend une déclaration de son secrétaire général Aiden White qui a affirmé que “l'enquête et le reportage sont des droits et des devoirs sacrés pour les journalistes, c'est à la partie concernées par les écrits d'apporter la contradiction sur le même support médiatique et non pas profiter des legislations répressives pour empêcher les journalistes de relater la réalité des faits”. Pour sa part, le Syndicat national des journalistes (SNJ) affirme que “c'est en guise d'offrande aux fantasmes liberticides légendaires du chef de l'Etat libyen que le pouvoir algérien voudrait offrir Echourrouk”. Face à cette situation, le SNJ appelle à la reconsidération de la décision de justice et assure les confrères d'Echourrouk de son entière solidarité. Y. S.