Les résultats préliminaires du scrutin relatif au mode de gestion des fonds des œuvres sociales qui s'est déroulé mercredi dernier au niveau de tous les établissements scolaires révèle que les travailleurs du secteur préféreraient la gestion centralisée via les commissions de wilaya et la commission nationale. Les premiers résultats du dépouillement des bulletins de vote ont démontré, en effet, une prédominance du bulletin n°1, appelant à la création de commissions de wilaya et d'une commission nationale avec un taux de 61,87%, soit 298 453 voix sur les 542 048 inscrites sur la liste électorale du secteur, selon des sources syndicales. La gestion locale des œuvres sociales a remporté 38,14% (183 965 voix). Les résultats finaux devront être rendus publics mardi prochain. Le taux de participation est estimé à 91,41%, soit 495 494 travailleurs parmi l'ensemble des inscrits sur la liste électorale du secteur, a précisé le chargé de l'information au niveau de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). De son côté, Laïd Boudaha, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) relevant de l'UGTA a précisé que le «bulletin de vote n°1 appelant à une gestion centralisée est gagnant», ajoutant que son syndicat n'avait pas émis de réserves sur ces résultats. Les recours tranchés dimanche Les syndicats étaient divisés entre partisans de la gestion centralisée et défenseurs de la gestion décentralisée. L'Union nationale des professionnels de l'enseignement et de la formation (Unpef) et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) avaient appelé lundi dernier, lors d'une conférence de presse organisée au siège de leur syndicat, à voter massivement pour la gestion centralisée ; c'est-à-dire la préservation en quelque sorte de l'ancienne méthode de gestion. Chose que le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), tout comme le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), pas encore agréé, ainsi que la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) la rejettent avec véhémence, vu l'opacité et le clientélisme enregistrés au cours des 20 ans d'adoption de cette gestion mais dont le contrôle était détenu par l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Plusieurs syndicats ont dénoncé, par ailleurs, quelques dépassements et débordements relevés dans des établissements de les wilayas d'Alger et de Tizi Ouzou. Le ministère de tutelle avait fixé la date de réception des recours à jeudi prochain. Ils seront, cependant, tranchés le 11 décembre, soit deux jours avant l'annonce des résultats finaux. A l'issue de l'élection des membres des commissions de wilaya, une rencontre nationale sera tenue le 24 décembre prochain pour élire le président de la commission nationale et les vice-présidents avec la participation des représentants des 47 wilayas et les trois directions de l'éducation de la capitale (centre, est et ouest). Les fonds des œuvres sociales accumulés au titre des budgets 2010 et 2011 sont estimés à 20 milliards de dinars, alors que les syndicats autonomes évaluent les contributions des travailleurs du secteur à plus de 40 milliards de dinars.