Le différend entre les syndicats sur la gestion des œuvres sociales du secteur de l'éducation nationale pourrait trouver sa solution en novembre avec l'organisation des élections des commissions nationale et de wilaya, selon le président de l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (Unpef), Sadek Dziri. Une circulaire relative à cette opération sera prochainement promulguée. La circulaire qui sera prête au début du mois de novembre sera élaborée par une commission mixte regroupant l'Unpef, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le ministère de l'Education. Le texte aura comme but de fixer les modalités des élections des commissions nationale et de wilaya. La candidature est ouverte à tous, a précisé la même source, indiquant que cette circulaire «n'exclut pas les corps communs, les enseignants et personnels qui ne sont affiliés à aucun syndicat». Si le taux de participation dépasse 50%, «les élections seront incontestables», a indiqué M. Dziri, précisant qu'au cas où le quorum n'était pas atteint, la gestion des œuvres sociales serait confiée aux établissements scolaires tel que réclamé par les quatre syndicats qui se sont retirés de la réunion du 24 octobre dernier au siège du ministère de l'Education nationale. Il a rappelé, dans ce cadre, que lors de la dernière rencontre entre les syndicats et le ministère de l'Education nationale, il y a eu consensus sur le principe de solidarité nationale et «l'organisation d'une élection transparente à scrutin secret». A une question sur le montant des œuvres sociales, il a indiqué que le ministère de l'Education estimait la valeur des fonds gelés en 2010 à 700 milliards de centimes et près de 2000 milliards de centimes en 2011. Pour sa part, le coordinateur national du Syndicat national indépendant des professionnels de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a précisé qu'il ne s'opposait pas à l'idée des élections. Et d'ajouter que «cela permettait d'élire les commissions nationale et de wilaya pour la gestion des œuvres sociales et d'organiser un référendum sur la représentativité de ces syndicats. M. Meriane a également proposé de procéder à une étude minutieuse de la gestion de ces œuvres par la fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), et ce, dans le but d'en définir les défaillances et apporter les corrections nécessaires. Il y a lieu de rappeler que le 14 août 2011, il a été décidé de confier la gestion des œuvres sociales aux établissements. Décision accueillie favorablement par les syndicats. Mais suite à la récente grève dans le secteur de l'Education, une décision a été prise entre le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) et la FNTE sur le transfert de la gestion des œuvres sociales aux comités nationaux et de wilaya. Le 24 octobre, il a été décidé d'élire les comités de gestion. Quatre syndicats ont rejeté la décision et se sont retirés de la réunion. Pour ces syndicats, il s'agit d'une décision «sélective» qui exclut certaines catégories professionnelles. M. Laïd Boudaha, SG de la FNTE, a réaffirmé «l'attachement de la centrale syndicale à la décision du 14 août relative à la création de comités d'œuvres sociales au niveau des établissements scolaires et à la décision de consulter l'ensemble des travailleurs sur les modes de gestion des œuvres sociales».