Des Libyens ont de nouveau investi mardi les rues de la ville de Benghazi (est) au lendemain d'un rassemblement similaire pour protester notamment contre le "manque de transparence" du Conseil national de transition (CNT) au pouvoir. Cette manifestation intervient au lendemain d'une marche organisée dans cette même ville pour protester notamment contre le "manque de transparence" du CNT. Les contestataires ont réclamé notamment que la liberté d'expression soit garantie, que les responsables de l'ancien régime et les "opportunistes" soient écartés, que les autorités agissent dans la transparence et que les jeunes soient plus impliqués dans la vie politique. Le président du Conseil national de transition, Moustapha Abdeljalil s'était déjà engagé lundi à assurer "plus de transparence" sur les activités et la composition du Conseil. "Le CNT va activer son site internet, donner la liste de ses membres et publier leurs C.V. et va rendre publique toutes ses activités", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse. M. Abdeljalil avait en outre affirmé récemment que les nouvelles autorités libyennes étaient prêtes à pardonner aux membres des forces de l'ex-dirigeant Maamar el-Gueddafi, tué le 20 octobre à Syrte par les forces du CNT. Samedi, M. Abdeljalil avait affirmé, lors d'une conférence sur la justice et la réconciliation à Tripoli, que les nouvelles autorités étaient prêtes à pardonner à leurs anciens adversaires. "Nous sommes capables de pardon et de tolérance, nous sommes capables d'absorber nos frères qui ont combattu les révolutionnaires et nous sommes aussi capables d'absorber tous ceux qui ont commis un acte ou une parole à l'encontre de cette révolution", avait-il déclaré.