Après avoir fondé leurs espoirs sur la «compréhension» du ministère de l'Education nationale, qui devait prendre en charge leurs préoccupations, «en vain», estiment-ils, les corps communs et ouvriers professionnels du secteur de l'éducation décident de débrayer à partir du 9 janvier 2012. La décision a été prise lors de la réunion des membres de la Coordination nationale des corps communs affiliée au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), issus de 41 wilayas, tenue hier à Alger. «Il a été décidé d'une grève nationale d'une semaine à partir du lundi 9 janvier 2012», lit-on dans le communiqué rendu public par la coordination qui explique que «la grève sera reconduite automatiquement au cas où le ministère de tutelle ne répond pas à nos revendications légitimes». Les rédacteurs du communiqué dénoncent dans le même document, «la politique de l'exclusion adoptée par le ministère de l'Education nationale», coupable à leurs yeux «d'avoir abandonné ses obligations de défense des droits des corps communs et ouvriers professionnels du secteur». La coordination nationale affiliée au SNTE qui évoque une situation socioprofessionnelle catastrophique de ses adhérents, exige en effet des pouvoirs publics, l'intégration de la corporation dans le corps de l'éducation, «car en relation directe avec les élèves et le corps enseignant», des augmentations des salaires avec en sus la création de nouvelles primes et indemnités (prime de qualification, prime de documentation…), tout comme ils demandent la création d'un texte juridique «qui protège les ouvriers professionnels de l'éducation de l'abus de leurs responsables». La révision de la classification des corps communs, l'augmentation de la prime de rendement à 40% pour tous les corps communs, le droit à la formation et à la promotion figurent aussi dans leur plateforme de revendications. Les responsables de la coordination appellent enfin l'ensemble des travailleurs à s'unir autour de leur plateforme de revendications et n'écartent pas le recours à d'autres formes de protestation (grèves reconductibles, grèves de la faim, rassemblement…). La tutelle est avertie.