Plus de 7000 patients sont sur la liste d'attente d'une transplantation selon des participants au 19 Congrès national de néphrologie, organisé hier et avant-hier à Alger, sous le haut patronage du Président de la République. Le déficit en matière de transplantation d'organe se pose toujours comme une véritable préoccupation, ont souligné des médecins présents. Taher Rayan, président de l'Association algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (SANDT), a tenu à préciser que si «l'offre de soins répond largement à la demande», celle de la transplantation révèle une «flagrante inadéquation entre le nombre de malades et celui des organes». M. Rayan, qui a souligné qu' «un programme sanitaire de prise en charge de l'insuffisance rénale chronique a été progressivement mis en place, basé sur le principe de non-exclusion et de généralisation des thérapies substitutives», a évoqué le besoin «de relancer le programme national de transplantations d'organes». Dans le but d'une meilleure prise en charge, Il a été question aussi de mettre en place un registre national de maladie rénale chronique, qui permettrait de mesurer en termes de prévalence et d'incidence l'impact de la maladie sur le territoire national. Ils ont également insisté sur le dépistage précoce des pathologies rénales, notamment chez la population à haut risque. En Algérie, le nombre des insuffisantes rénales chroniques traitées par hémodialyse, dans les 290 centres que compte le pays, est estimé à 14.500 personnes. Par ailleurs, les interventions ont porté sur différents aspects liés à la néphrologie, à savoir, les innovations thérapeutiques en hémodialyse, dialyse péritonéale et transplantation rénale, le traitement des complications des maladies rénales, le rapport avec les cancers et le diabète ainsi que la coopération arabo-méditerranéenne dans ce sens.