Le projet de loi relative à l'information assure un encadrement des conditions d'exercice de la profession de journaliste, a estimé lundi à Alger le ministre de la Communication, Nacer Mehal. Le ministre a indiqué devant la commission culture, information, jeunesse et tourisme du Conseil de la nation que l'encadrement des conditions d'exercice de la profession de journaliste prend en ligne de compte de nombreux aspects tels le contrat de travail, le conseil d'éthique et de déontologie, la carte professionnelle ainsi que l'assurance-vie. Il a noté que la régulation de l'activité d'information, qui doit permettre d'arriver à un «équilibre» entre les devoirs et les droits des différents «intervenants», figure dans ce projet de loi. Ce dernier permet la mise en place des autorités de régulation indépendantes, consacrant par la même la volonté de s'inscrire dans les réformes telles qu'initiées par le président de la République. Le ministre a aussi mis l'accent sur une avancée importante de ce projet de loi qui se caractérise par l'ouverture de l'activité audiovisuelle au capital privé algérien. M. Mehal a expliqué que ce projet de loi est «le fruit de l'analyse des problèmes pratiques apparus durant l'application de la loi 90-07 relative à l'information pendant plus de 20 ans». La consultation d'experts, d'universitaires et de professionnels de l'information, l'organisation de rencontres, de débats et d'échanges d'idées dans les différentes régions du pays ainsi que l'étude des cas de certains pays étrangers ont permis, a-t-il dit, d'avoir une «large vision» du sujet qui «nous préoccupe». Près de 70 réunions de travail ont été tenues dans la perspective de la mise en place de ce projet de loi organique relative à l'information. Outre ces réunions, le ministre a fait état des propositions issues des consultations organisées par la commission présidée par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Le ministre a indiqué que la démarche de la tutelle a été guidée par «le souci de présenter une loi moderne qui tienne compte des diverses mutations qui ont eu lieu tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays». En outre, a-t-il ajouté, l'objectif consistant en la prise en charge des problèmes pratiques vécus sur le terrain dans le domaine de l'exercice de l'activité d'information et l'intégration de l'évolution des technologies de l'information et de la communication à travers le monde figure au sein de ce projet. Le ministre a souligné que l'expérience de 1990 a permis d'identifier un «certain nombre de problèmes avérés». Ces derniers ont trait à la désorganisation de l'activité de la presse écrite, le non-respect, dans certains cas, des règles d'éthique et de déontologie professionnelle et le non-encadrement juridique de l'activité audiovisuelle.