Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a estimé mercredi que son pays était encore à l'étape de l'"apprentissage" de la démocratie. "Je ne dis pas que nous avons franchi toutes les étapes et il n'y a pas lieu de faire des comparaisons entre ce qui se passe chez nous et ce qui se passe en Grande-Bretagne ou même en France (qui) nous ont devancés en démocratie depuis des siècles déjà", a-t-il déclaré à l'ouverture de l'année judiciaire. "Nous faisons notre apprentissage en la matière, en conséquence aucun reproche ne doit être fait à notre encontre ou à l'encontre de ceux qui nous critiquent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur", a-t-il dit, cité par l'agence APS. "Il est possible qu'il y ait des lacunes ou des étapes non encore franchies. Celles-ci interviendront progressivement et émaneront de notre peuple qui n'a confiance qu'en ses propres réalisations", a-t-il ajouté. M. Bouteflika a indiqué que son pays allait vers "d'importantes échéances politiques qui laissent transparaître des horizons où régnera une démocratie qui réunit tous les éléments nécessaires". Cette démocratie "permettra de rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions parlementaires à tous les niveaux", a-t-il souligné. Des élections législatives sont prévues au printemps prochain mais leur date n'est pas encore arrêtée. Le président Bouteflika avait annoncé en avril des réformes politiques en réponse à une vague de protestation et d'émeutes en Algérie, dans la foulée du Printemps arabe.