Le tribunal criminel de Relizane a prononcé hier la perpétuité à l'encontre de deux frères accusés de meurtre. Les faits remontent au 27 juillet 2010 quand le principal accusé, en l'occurrence Mustapha, a reçu un coup de fil de son ami, sa prochaine victime, lui demandant de lui remettre les clefs d'un appartement pour passer un moment avec une amie et de lui préparer l'équivalent de 5000 euros en monnaie nationale qu'il voulait changer. Mustapha accepta tout de suite la demande et appela son acolyte qui n'est autre que son frère Mourad, âgé de 38 ans. Une fois le couple sur place, il trouva Mustapha tandis que son frère est resté caché non loin de là. Après l'isolement du couple pendant une heure, la fille dite «Japoniya» est invitée à quitter les lieux pour que les deux hommes passent à la transaction concernant l'échange d'euros en dinars proposée par la victime lors de l'entretien téléphonique. Mustapha montre à la victime un sachet de liasses de billets qui n'étaient en réalité qu'une quantité de papiers bien préparée. A ce moment, le frère de Mustapha est entré en action pour porter un coup de sabre au crâne de la victime avant qu'il ne soit achevé à coups de hache et de couteau de boucher. Dans le véhicule de la victime, ils ont récupéré 240 millions de centimes. Après une nuit passée dans un cabaret à Mostaganem, le principal accusé quitta le pays pour la Tunisie alors que l'autre s'est livré accusant son frère d'être l'auteur du crime. Après plus d'un mois, Mustapha qui a été appréhendé à la frontière alors qui'il tentait de passer illégalement au pays est remis à la police de Relizane. A la barre, il nia la participation de son frère et indiqua que les motifs de son acte ont une liaison avec le refus de la victime de lui remettre son amie pour passer un moment avec elle. Une approche qui reste loin des faits où toutes les armes utilisées pour décapiter un jeune de 35 ans récupérées sont des preuves du meurtre. Le représentant du ministère public n'a pas trop étalé son réquisitoire du fait des preuves accablantes qui pèsent sur les deux accusés qui ont tenté d'impliquer une autre fille répondant aux initiales de M.F. dans leur plan, et demande la peine de mort. La défense, quant à elle, a eu toutes les peines du monde pour atténuer l'aspect monstrueux de l'acte et demander de larges circonstances atténuantes. Après délibérations, les membres dudit tribunal criminel ont condamné les deux frères meurtriers à la perpétuité. La jeune fille a été acquittée faute de preuves.