La première équipe d'observateurs arabes est attendue aujourd'hui en Syrie. La ligue arabe a désigné le général soudanais Mohamed Ahmed Dabi à la tête de la mission des observateurs, qui va superviser la mise en œuvre du plan de sortie de crise. Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed Benhelli a précisé que le diplomate et militaire soudanais devra visiter prochainement le Caire pour discuter avec le chef de l'organisation panarabe, Nabil Al-Arabi, des détails de la mission et de son mandat, avant de rejoindre Damas dans les prochains jours. Il a rappelé que le général Dabi avait déjà assuré la coordination au Darfour entre le gouvernement soudanais et les forces de maintien de la paix de la mission commune des Nations unies et de l'Union africaine. M. Benhelli a, par ailleurs, fait savoir que le premier groupe d'observateurs arabes qui devra se rendre à Damas jeudi sera dirigé par Samir Seif Yazal, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe. A l'issue de la signature lundi au Caire par le ministre adjoint syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad du protocole relatif à l'envoi d'observateurs en Syrie, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a annoncé que cette mission comprend 100 spécialistes dans les droits de l'Homme et les affaires financières et administratives, ainsi que des représentants d'organisations et d'ONG. Le chef de l'organisation panarabe a relevé que ces observateurs seront envoyés dans différentes régions syriennes. M. Al-Arabi a par ailleurs fait état d'un report sine die de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, prévue initialement hier, soulignant que la signature de ce protocole n'est pas une finalité en soi mais une modalité pour autoriser les observateurs arabes de se rendre en Syrie pour veiller à l'application de l'accord de sortie de crise. Il a indiqué lors de la réunion du comité ministériel de la Ligue arabe tenue samedi à Doha sur la Syrie que la levée des sanctions imposées à Damas nécessite la tenue d'une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères. Le plan arabe de sortie de crise appelle les autorités syriennes à «l'arrêt total des violences, quelles que soient leurs sources, pour protéger les citoyens syriens et la libération des détenus qui ont été arrêtés en raison des événements en cours». Ce plan prévoit aussi l'évacuation de toute force militaire des villes et des quartiers résidentiels et l'autorisation pour les organisations concernées de la Ligue arabe et les médias arabes et internationaux de se déplacer librement partout en Syrie pour s'informer de la réalité de la situation. Selon cette «feuille de route arabe», une fois que le gouvernement syrien aura fait preuve d'un «progrès tangible» sur ces points, «le comité ministériel arabe effectuera les contacts et les consultations nécessaires avec le gouvernement et les diverses composantes de l'opposition syrienne pour préparer une conférence de dialogue national». La signature du protocole relatif à l'envoi d'observateurs en Syrie, a été saluée par la communauté internationale. L'opposition syrienne invitée à s'inscrire dans le dialogue Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé, lors d'un contact téléphonique avec la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, la nécessité d'exercer une influence efficace sur l'opposition syrienne pour l'instauration de la stabilité en Syrie. Dans un communiqué publié aujourd'hui, le ministère russe des affaires étrangères a cité que Lavrov et Clinton ont examiné la nécessité d'œuvrer avec les parties syriennes dans le cadre du plan d'action arabe.