La vaccination des bébés est obligatoire, car c'est le seul remède pour protéger leur santé. Or, actuellement, la plupart des services hospitaliers observent une rupture de stock et connaissent une forte pénurie de vaccins essentiels pour les bébés. En effet, plusieurs établissements publics de santé de proximité se plaignent de la rupture de stock de vaccins, dont celui du BCG, VPO, HBV, DTC.HIB et VPO, que l'on administre aux bébés entre le premier et le troisième mois. Ces vaccins qui aident à acquérir une immunité contre les maladies laissent les parents désemparés devant les difficultés de vacciner leurs enfants en fonction du calendrier vaccinal. Selon les spécialistes, cette pénurie est due au manque d'approvisionnement par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), se référant à la disparition totale de certains médicaments des pharmacies et des hôpitaux, en particulier ceux des maladies chroniques et ce, malgré les assurances du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui affirme avoir tout fait pour pallier la non-disponibilité de certains médicaments sur le marché national. Selon le résident de garde du service pédiatrie au CHU Mustapha, «cette pénurie perturbe le programme de vaccination des bébés et des nouveau-nés. Si ce manque persiste, on assistera au retour de maladies de l'enfance comme la rougeole, la tuberculose et autres». Interrogés, les parents rencontrés dans les salles d'attente nous ont fait savoir que plusieurs vaccins sont introuvables. «Quand on les trouve, ils sont en quantité insuffisante», disent -ils. Le HBV se fait «vraiment» rare La liste des vaccins indisponibles ne cesse de s'allonger. Plus grave, la pénurie s'étend également aux médicaments, comme les anticancéreux, les antidiabétiques et ceux contre l'hypertension, comme le souligne le staff paramédical. Mais selon la résidente de garde à l'hôpital Birtraria, «parmi les vaccins pédiatriques qui se font rares dans les établissements publics de santé de proximité de la capitale, le HBV (vaccin contre l'hépatite B), que l'Algérie devait pourtant produire localement, ce qui aurait permis de réduire notablement la lourde facture des importations». Pour le président du Syndicat des pharmaciens privés, «c'est le manque d'approvisionnement par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) qui est à l'origine de cette pénurie». Il évoquera aussi «les quantités limitées de vaccins et leur mauvaise répartition».