M. Abdelmalek Sayah a été installé mercredi dans ses fonctions de Directeur général de l'Office central de répression de la corruption (Ocrc) par le ministre des Finances, M. Karim Djoudi. L'installation de M. Sayah, qui occupait auparavant le poste de Dg de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt), s'est déroulée en présence notamment de hauts responsables du secteur des finances, précise un communiqué du ministère. L'Ocrc, qui est un service central de police judiciaire, a pour missions essentielles la collecte, la centralisation et l'exploitation de toute information relevant de son champ de compétence, la conduite des enquêtes et la recherche des preuves sur les faits de corruption et la présentation de leur auteurs devant le parquet, ainsi que le développement de la coopération avec les organismes similaires, précise la même source. Sous tutelle du ministère des Finances, l'Ocrc a pour but "d'assurer une action coordonnée et complémentaire en matière de sécurité financière à travers une coordination renforcée avec les autres organes de contrôle, tels que la Cellule de traitement du renseignement financier, l'Inspection générale des finances (Igf), et les Commissions nationales des marchés", ajoute-t-on de même source. La création de l'Ocrc avait été décidée dans le cadre de l'application de la directive présidentielle de décembre 2009 relative à la dynamisation de la lutte contre la corruption, rappelle le communiqué. Cette ordonnance, a-t-on ajouté, avait ordonné la prise de mesures pour parer aux risques considérables que la corruption fait peser sur l'économie nationale et ses effets néfastes sur le développement du pays. Plusieurs mesures à caractère juridique et opérationnel avaient été prises dans le cadre de la mise en œuvre de l'ordonnance présidentielle, telles que la révision de la loi relative à la lutte contre la corruption, la révision du code des marchés publics, et l'amendement de la loi relative à la monnaie et le crédit et l'ordonnance relative à l'infraction, à la législation et à la réglementation des changes. Le renforcement de la Cour des comptes, du contrôle au sein du ministère des Finances, le renforcement des attributions de l'Igf et l'extension de son champs de compétence figurent également parmi ces mesures, conclut le communique.